1719024/11/1998CHATELLERAULT
Mouvement de grève, hier, à l’agence locale pour l’emploi : onze salariés sur vingt-cinq ont cessé le travail afin d’exprimer leur mécontentement.
À l’ANPE, on s’occupe des travailleurs privés d’emploi, mais hier, ce ne fut pas le cas car l’agence était en « ébullition ». Comme leurs collègues répartis sur l’ensemble du territoire, les salariés châtelleraudais de l’agence pour l’emploi ont exprimé leur mécontentement par rapport aux dernières prises de position de la direction nationale.
Les syndicats CFDT, CFE-CGC, CGT, FO et CFTC étaient à l’origine de cette action qui s’est traduite localement par l’opération « bras croisés » de onze agents sur les vingt-cinq en poste avenue Georges-Clémenceau. Hier après-midi à 16 h 30 devant l’ANPE, les salariés en grève ont rappelé leurs revendications et observations : « En cette rentrée, nous sommes écrasés par les charges de travail et tout dialogue est bloqué concernant la protection sociale. Aux observations que présentent nos organisations syndicales, le directeur général répond par un non catégorique. Nous sommes en grève pour défendre nos missions de service public et être en mesure de les exercer avec des effectifs en rapport avec les besoins. Aujourd’hui en France il y a un agent pour 239 chômeurs, en Allemagne un pour 133 chômeurs et en Angleterre, un pour 95. Notre lutte s’inscrit dans la démarche nationale de réduction du temps de travail, pour créer des emplois. Nous demandons que soit préservée notre protection sociale et notre système de retraite, aujourd’hui remis en cause. Il s’agit aussi pour nous de faire respecter les engagements que l’État et l'établissement ANPE ont contractés vis-à-vis des agents en 1991 ».
L’une des grévistes insista également « sur le nombre très élevé des postes précaires à l’ANPE, plus de 20 % de l’effectif étant en contrat à durée déterminée ou en CES...
En présence de Patrice Villeret de l’Union locale CGT, de représentants du syndicat des chômeurs CGT, une délégation de grévistes de l’ANPE a été reçue à la sous-préfecture. Lors de l’entrevue, les agents de l’Agence pour l’emploi ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme étant « une politique sociale indigne, le manque de moyens humains et matériels, l’absence d’un projet d’envergure pour l’ANPE et les chômeurs ».
Il a été décidé de ne pas reconduire le mouvement revendicatif aujourd’hui mardi.
P G
le 26/10/2025 à 09:58
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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