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Les 35 heures, la précarité, les conditions de travail ont été débattues lors du congrès annuel

A la salle de la Rotonde, s’est tenue, jeudi, en présence de quelques dizaines de militants sur les quatre-vingt-cinq que compte le syndicat, le congrès annuel des agents territoriaux de la CGT. Sous la conduite de Sylvie Moricet, actuelle secrétaire générale, ont été évoquées les conditions de vie et de travail des salariés de la mairie et du CCAS, plus d’un millier au total dont, souligne-t-on, « près de deux cents emplois précaires ».

Après le bilan de l’année passée, la principale base d’actions a concerné le passage aux 35 heures hebdomadaires, la CGT réclamant que cette réduction s’accomplisse sans perte de salaire ni remise en cause des acquis et avec des créations de postes équivalents. Dans l’immédiat et jusqu’au milieu de l’année prochaine, des réunions auront lieu dans chaque service et de façon intersyndicale avec la CFDT, FO et l’UNSA afin de déterminer au plus près les désirs des salariés, dans ce cadre le maire ayant indiqué comme date butoir aux négociations janvier 2001.

Les promotions en jeu

Le syndicat veut voir sensiblement augmenter le nombre des promus ce qui a conduit, dernièrement, à une manifestation lors de la commission paritaire sur l’étude de ce dossier. Sylvie Moricet a souligné à ce propos que, « depuis trois ans, seulement une vingtaine d’agents sont concernés ce qui sous-entend qu’il faudra quarante ans pour que l’ensemble du personnel change d’échelon ». De la même façon ont été évoqués « le manque de concertation et l’absence de réponse aux courriers qui ont été envoyés aux élus sur le sujet ». Les revendications concernent, au plan local, le régime indemnitaire des agents techniques, la prime de préfecture et le reclassement pour les conducteurs, l’augmentation de la prime vacances, la réduction de la précarité par la création d’emplois statutaires, notamment pour les jeunes, « souvent sous payés et ne cotisant pas à la caisse de retraite hors régime général ». Enfin a été abordée l’amélioration des conditions de travail face aux « manques de personnel et de matériels, à la vétusté des locaux, notamment au CTM ».

Indiquant que « les avantages obtenus cette année et que le maire a mis, dernièrement, en avant, n’ont été distribués que suite à la lutte des salariés et aux demandes syndicales », la CGT, qui entend également prendre à son compte les revendications nationales, « retraites à trente-cinq ans de cotisation, augmentation des salaires, arrêt de la casse du statut, a ajouté que si on continuait à ne pas l’écouter, elle passerait à l’offensive et lancerait des actions dès le mois de janvier ».

Claude Aumon

Photo : « Des actions verront le jour dès janvier »