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Les postiers CGT et SUD appelaient à une grève de vingt-quatre heures jeudi afin de protester contre les restructurations et les suppressions d’emplois. Il s’agissait aussi de demander le maintien de la présence postale en milieu rural, de tous les moyens de remplacement ainsi que l’utilisation à temps complet de tous les agents contractuels, la création des emplois de fonctionnaires et l’arrêt de la précarité.

En effet, pour les postiers grévistes, la situation n’a cessé de se dégrader depuis des années et du côté des syndicalistes, on avance par exemple qu’en milieu rural, des tournées sont à découvert. Par ailleurs, la réflexion sur la réduction du temps de travail n’arrangerait rien. « On essaie de la faire passer, expliquaient hier en chœur Rémi Sabourin pour la CGT et Philippe Jalladeau pour SUD, non seulement sans création d’emploi mais avec une tendance à la diminution du nombre des postes ».

D’où la nécessité de montrer le mécontentement qui règne dans les rangs de La Poste et de « botter le cul du gouvernement sur ce plan-là » pour faire entendre les revendications. Seul bureau test de la Vienne pour l’application de la réduction du temps de travail,

Poitiers-Les Couronneries était jeudi largement représenté par ses postiers. « Les négociations sur la réduction y sont complètement bloquées. Il y a eu un premier diagnostic qui ferait ressortir qu’il y a en gros une personne de trop ! Nous, nous estimons que toutes les personnes du bureau y ont leur place et même qu’il manque du monde pour un bon service.

Un communiqué de la direction départementale de La Poste soulignait dans la soirée que, sur 1.330 agents dans la Vienne, il y avait 81 grévistes soit 6,09 %. Avec une pointe de 31,30 % de grévistes au centre de tri soit 37 sur 118 agents.

Photo : Jeudi matin à la poste principale de Poitiers