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Après avoir manifesté hier matin à Châtellerault, les salariés du site de Saint-Genest ont accepté de reprendre les négociations sous l’égide de l’inspection du travail.

Le conflit qui a éclaté vendredi dernier, au sein de l’unité du groupe KJS de Saint-Genest, a pris hier une nouvelle tournure.

Dès le début de la matinée, l’intersyndicale CGT, CFDT du groupe, constatant l’échec de la tentative de négociation de la veille, a manifesté son mécontentement. Ainsi, tout en maintenant un imposant piquet de grève sur place, près de cent grévistes se sont rendus à Châtellerault, en procédant à une opération escargot, avant d’investir le centre-ville et d’occuper quelques minutes le rond-point de La Poste avant de se retrouver à l’hôtel de ville où ils ont été reçus par le maire.

A Poitiers ce matin

Dernier rendez-vous de cette matinée chargée : la sous préfecture où Bernard Gonzalès a également reçu une délégation de l’intersyndicale, en présence de M. Guillaume, inspecteur du travail. Quelques minutes plus tard, chacune des parties était d’accord pour accepter le rôle de médiation de l’inspecteur du travail, qui s’est rendu immédiatement sur le site.

Les négociations pouvaient alors reprendre, aux alentours de 16 heures. Au bout de deux heures, les délégués syndicaux notaient avec satisfaction quelques avancées : « La direction s’est engagée à recalculer le montant de la prime et à instaurer un nouveau système l’année prochaine. Par contre, sur les 35 heures et le rééquilibrage des salaires, nous sommes encore dans le flou ».

L’espoir est cependant réel d’aboutir à un accord, puisque les négociations reprendront cet après-midi dès 14 heures. Mais auparavant, les grévistes n’ont pas l’intention de faire baisser la pression, puisqu’ils reprendront le mouvement dès 7 heures ce matin, avant d’aller manifester devant le conseil régional et la préfecture de région.

J-Ph B

Photo : Une partie des grévistes a occupé, mercredi matin, le rond-point de La Poste