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1725005/01/1999CHATELLERAULT

LES PETITS FOURS DE LA DISCORDE…

Demain mercredi, les syndicats des employés communaux bouderont les vœux du maire. Motif de la grogne : les négociations qui n’avancent pas.

Claude Pasquay, premier adjoint au maire, a eu des étrennes : depuis le 1er janvier il est en charge des relations avec le personnel communal. Joël Tondusson a mis dans les chaussons de son bras droit, un dossier ultra brûlant ! Motif officiel de cette décision le maire-conseiller général et médecin généraliste est débordé de travail et cette délégation va donc le faire souffler un peu.

La grogne du personnel communal n’est pas nouvelle et chacun a encore en mémoire l’arrivée quelque peu mouvementée d’Édith Cresson., alors « aux affaires », lors d’une cérémonie de vœux aux employés de la ville… L’ex-Premier ministre avait dû passer devant une haie de banderoles revendicatives et subir une distribution « musclée » de tracts. La première dame de Châtellerault avait alors piqué une colère monumentale !

Au fil des mois les relations entre les syndicats et la municipalité d’union de la gauche se sont tendues de façon quasi constante et hier après-midi, les organisations Force ouvrière (personnel communal et CCAS), autonomes (UNSA), CFDT et CGT ont lancé un véritable pavé dans la mare, indiquant qu’elles bouderaient la cérémonie des vœux programmée le mercredi 6 janvier à 10 h 30.

Les motifs du mécontentement « Manque de promotion pour un grand nombre de nos collègues par non respect du statut, régime indemnitaire non appliqué au taux maximum prévu par les textes pour certains cadres d’emploi, évolution souhaitée de certains agents (notamment des conducteurs), problèmes relationnels dans les services, recrutements d’agents et résorption de la précarité dans le cadre de la réduction du temps de travail ». Et les syndicats de conclure en s’adressant aux élus : « Compte tenu de la période difficile que nous traversons tous est-ce bien le moment d’organiser la cérémonie des vœux avec une telle ampleur, quand on sait combien vous avez de difficultés à boucler le budget... ».

Claude Pasquay, contacté hier après midi, s’est dit surpris par cet appel à boycotter la cérémonie des vœux, considérant « que ce refus de participer ne ferait pas avancer les choses ». Par ailleurs, le premier maire-adjoint en charge du dossier a indiqué qu’il était « un chaud partisan du dialogue autour d’une table, reconnaissant le droit aux syndicats de jouer le rôle d’un contre-pouvoir ». M. Pasquay a indiqué qu’il avait institué une réunion de concertation avec les organisations syndicales, chaque premier lundi du mois et que ces réunions « allaient permettre de trouver un terrain d’entente dans un climat constructif ». A propos des 35 heures, le premier adjoint socialiste a fait remarquer aussi « que les textes gouvernementaux s’appliquant aux collectivités territoriales n’étaient pas encore sortis ».

Question qui s’impose : dans ce contexte conflictuel, les employés communaux seront-ils nombreux aux vœux du maire ? Un véritable test pour les deux parties.

P G

 

 

 

 

le 01/11/2025 à 11:49

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

35 heures, mécontentement, vœux, unité

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