CGT

Se connecter

Pour protester contre une remise en question de la formation des chômeurs, les salariés de l’AFPA ont manifesté hier dans la Vienne

Sur un air de « Frère Jacques », avec un refrain invitant à « sonner les Martine », (Martine Aubry), une centaine d’employés de l’AFPA (Association de formation professionnelle des adultes) s’est retrouvée jeudi après-midi devant les locaux de la Direction régionale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle. Une manifestation haute en couleur où fleurissaient les banderoles reprenant en leitmotiv le slogan : « Y en a marre ». Une manifestation organisée dans le cadre d’une grève lancée jeudi au niveau national par l’intersyndicale (CGT, CFDT et CGT-FO) et suivie par environ 80 % des personnels des AFPA de l’Hexagone. Même pourcentage de grévistes en Poitou-Charentes en général et dans la Vienne en particulier.

Outre la manif de Poitiers qui a permis à une délégation composée d’agents de chaque centre d’être reçue par le directeur régional du travail à qui elle a exposé ses revendications, une opération « Centres morts » a été organisée devant les différents établissements de la région : Angoulême, Niort, le Vigeant, le Futuroscope.

Pour les responsables syndicaux présents c’est une réforme dramatique que prépare le gouvernement pour les chômeurs. En réduisant les moyens des centres alors que la demande est de plus en plus pressante. L’orientation avec projet professionnel est abandonnée au profit de stages “voies de garage”.

Dans le même temps, alors que c’est la réduction du temps de travail qui est d’actualité, la méthode consiste, selon les délégués, à limiter les personnels en leur attribuant davantage de travail.

Dans la Vienne, où il est envisagé de regrouper sous une seule direction les sites de Châtellerault-Roiffé et Le Vigeant-Le Futuroscope (une aberration selon les syndicats) les difficultés de fonctionnement sont manifestes. Le Futuroscope, qui se voulait une vitrine de la formation, manque cruellement de moyens. Comme le Vigeant qui, en 10 ans, a perdu 50 % de son personnel, actuellement 26 employés contre 52 en 1990 pour le même nombre de stagiaires (une centaine).

Pour que la formation retrouve la forme, il n’y a pas 36 solutions. Cela passe par des moyens.

Jacques Furlan

Photos : Manifestation devant les locaux de la direction du travail à Poitiers… et au Centre de formation pour adultes (CFPA) du Vigeant