« Retour

1727327/01/1999CHAUVIGNY

L’UL CGT CONTRE LA “FATALITÉ”

La CGT se réjouit du retour à la syndicalisation induit par les 35 heures. Et elle s’oppose aux patrons qui licencient en Chauvinois pour exporter les tâches vers les pays à (très) bas salaires.

Nous constatons, dans la Vienne comme ailleurs, un retour à la syndicalisation, surtout dans les PME. Ce mouvement est lié à la loi sur les 35 heures qui imposent des discussions fines et la réorganisation du travail. Nous le devons aussi au patronat qui cherche à imposer des pertes de salaire, a déclaré Francis Guionnet, secrétaire de l’Union locale CGT du Chauvinois, l’autre soir.

« Nous formons des vœux pour que les salariés et la population vivent mieux en 1999, accèdent à des vraies 35 heures et, surtout, ne connaissent pas le sort des licenciés de Sécométal et de la STMA. A propos des fonds publics engloutis dans ces deux affaires, la CGT a écrit aux députés de la Vienne. Nous avons obtenu un rendez-vous avec Alain Claeys, cette semaine. Il faut qu’une loi permettant le contrôle des fonds publics versés aux entreprises soit votée. Car il est clair qu’une entreprise comme Sécométal savait qu’elle s’installait à Chauvigny le temps de finir le chantier de Civaux et pas plus. La preuve : elle n’a jamais aménagé ses bureaux qui sont restés dans des bungalows pendant cinq ans ! ».

JME Multispires

L’UL CGT s’inquiète, bien sûr, de l’avenir des salariés de l’entreprise de Sainte-Radegonde, JME. « Neuf licenciements ont été imposés en octobre dernier. Et vingt-six sont en discussion. Ce “plan social” est inacceptable pour les salariés. La direction propose des mutations au Maroc et..., le passage aux 3 x 8, c’est-à-dire le travail de nuit et de week-end, qui plus est, pour des femmes chargées de famille ! JME préfère, bien sûr, licencier les derniers embauchés et les jeunes alors que les employés de 56 ans et plus pourraient bénéficier d’un plan FNE. Bien sûr, il n'y a aucune discussion sur les 35 heures dans cette société Multispires qui a, désormais, son siège au Maroc ».

Autre sujet d'inquiétude, la dénonciation des conventions collectives par les patrons à l’occasion de la loi des 35 heures. C’est ce qui vient de se passer dans la porcelaine, chez Deshoulières, sous prétexte que ce secteur regroupe désormais moins de 3.000 salariés en France. A Chauvigny, la direction a voulu rattacher le personnel à la convention de la céramique, moins avantageuse pour les salariés. Les syndicats s'y sont opposés.

La CGT, face aux énormes profits de la Bourse, veut se battre pour que les entreprises n’aient pas que les dividendes en point de mire. « Notre combat, c’est les droits et la dignité des hommes ». 

Jean-Luc Reymond

 

Photo : Cette réunion de début d’année a aussi permis de déguster la galette des Rois

 

 

le 02/11/2025 à 17:32

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

assemblée, emploi, industrie, licenciement, 35 heures

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation