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Les pompiers sont mécontents et ils le font savoir. Hier matin, à l’appel de la CGT, une quarantaine de professionnels venus de Poitiers et de Châtellerault ont occupé le péage autoroutier du Futuroscope et laissé passer les automobilistes gracieusement.

Par ce débrayage de deux heures et cette action symbolique, les soldats du feu entendent dénoncer « la mise en place précipitée de la départementalisation des centres de secours, sans prise en compte des incidences financières ; le manque de reconnaissance de leurs qualifications professionnelles et la dégradation, par manque de moyens, de la qualité du service public rendu à la population ».

« Nous demandons l’arrêt du processus de départementalisation pour y inclure des financements », explique l’adjudant-chef Besseron, secrétaire général CGT et pompier au centre de secours de Saint-Éloi, à Poitiers. « Nous demandons également l’application intégrale, immédiate et sans contrepartie, du régime indemnitaire. Malheureusement, les élus locaux ne veulent pas nous entendre et le budget étriqué du Service départemental d’incendie et de secours ne nous permet pas d’aborder les débats avec sérénité. Nous sommes dans une impasse ».

Plus déterminés que jamais, les pompiers ont promis de nouvelles actions et de nouveaux mouvements de grève dans les semaines à venir. Ils ont également prévu de monter à Paris le 11 mars prochain à l’occasion d’une grande manifestation nationale dans les rues de la capitale. Visiblement, l’incendie est loin d'être circonscrit.