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Les sapeurs-pompiers CGT étaient en grève hier. Leurs revendications sont multiples.

Le service public devient payant, or, la mutualisation d’un certain nombre de moyens est une garantie sociale. Philippe Besseron, secrétaire départemental des pompiers CGT, explique le mouvement de protestation que mènent les sapeurs-pompiers depuis la fin de l’année dernière. « On a perdu les interventions pour les transports à domicile, les destructions d’insectes, les malaises sur les lieux publics, les accidents de sports. Ils sont envoyés au privé ou alors, on fait payer nos déplacements ».

Pour lui, ces nouvelles mesures qui visent à réduire les coûts comme dans le privé, « occultent notre fonction sociale ». Il aimerait « une volonté réelle de faire un service public de qualité, avec des moyens adaptés aux risques et non aux coûts financiers ».

Et de citer le schéma départemental d’analyse et de couverture des risques qui aurait dû sortir en août dernier et « qui dort » sur le bureau du préfet.

« Sont-ils en train de le mettre au rabais ? » s’interrogent les pompiers qui sont allés, une nouvelle fois, au-devant de la population jeudi à Poitiers.

Le tract qu’ils diffusaient explique aussi d’autres revendications comme le maintien et la pérennité des avantages sociaux acquis dans les collectivités d’origine, que les élus remettent en cause en raison de la future départementalisation des services de secours.

« L’argent, on en trouve toujours, c’est une question de priorité politique ». Pour les pompiers CGT, la sécurité pleine et entière est primordiale.

O M

• Les pompiers CGT seront à nouveau en grève jeudi 11 mars.

Photo : Les pompiers ont manifesté à Poitiers