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Le IX^e congrès départemental de la CFDT Poste - France Télécom s’est déroulé vendredi dans la salle ASPTT près de Bignoux.

La journée de vendredi a donc été animée en deux temps. D’abord, dans la matinée, les 80 militants présents ont discuté sur les actions et manifestations réalisées depuis trois ans. La présentation du texte officiel d’orientation du syndicat se déroulait ensuite.

Jean-Luc Augustin, secrétaire départemental depuis dix ans, note les thèmes abordés depuis trois ans. Ainsi, la réduction du temps de travail a été du reste un objectif très clair pour la CFDT Poste - France Télécom. « Pour couper court à la polémique sur la réduction du temps de travail à 35 heures, la revendication de la CFDT serait un temps de travail de 32 heures.

C’est la seule solution pour arriver à créer des emplois », précise Jean-Luc Augustin. Pour l’instant, l’heure n’est pas aux 32 heures, mais des accords sociaux sont d’ores et déjà signés, notamment pour pouvoir travailler 34 heures.

Cependant, même si des efforts ont été réalisés, beaucoup de discussions et de revendications persistent notamment sur le rôle des deux entreprises. Jean-Luc Augustin souligne : « Si La Poste et France Télécom doivent aujourd’hui s’adapter, ils ne doivent pas oublier leur principale fonction : celle de service public. Or, la fermeture d’un bureau de poste ne doit pas simplement se baser sur des sources strictement économiques, ce n’est pas suffisant ».

De plus, les inquiétudes grandissent quant au devenir du social des deux entreprises car les syndicats déplorent la pauvreté du dialogue social, notamment à France Télécom. Toutes les décisions comme les réformes et réorganisations sont réalisées sans l’avis des syndicats selon la CFDT.

Les objectifs pour les trois prochaines années semblent donc déjà fixés. L’aménagement et la réduction du temps de travail sera le point essentiel. La Poste est déjà prête à s’engager, comme le prouve l’accord ARTT signé le 17 février dernier au niveau national. Reste que pour France Télécom, la CFDT juge le travail plus laborieux, considérant que l’entreprise veut mettre en place les 35 heures sans compenser par l’embauche.

Il reste du travail à accomplir. A noter que le nombre d’adhérents de la CFDT Poste - France Télécom est en progression de 5 % dans la région (280 adhérents dans la Vienne). Le signe d’une nouvelle mobilisation des salariés.

Jean-Baptiste Benoit

Photo : La réduction du temps de travail, la priorité de la lutte syndicale aujourd’hui