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Les salariés de l’entreprise de traitement des habitations, située à Naintré, ont protesté contre leurs conditions de travail. Négociations en cours.

Beaucoup de monde ce lundi matin, sur la RN 10, à Naintré. Sur le bord de la route : la plupart des cinquante salariés de l’entreprise « BCSO », antenne naintréenne du groupe BCS qui compte douze sites sur toute la France. La BCSO est spécialisée dans le traitement des bois de charpente, le démoussage et l’isolation des habitations. Les ouvriers de l’entreprise interviennent donc dans un large secteur ouest de la France et c’est d’ailleurs l’un des principaux points d’ancrage du conflit qui a éclaté ce lundi.

Depuis le début de l’année, la situation sociale s’est régulièrement dégradée, au point donc, de déboucher sur une grève. Les ouvriers, soutenus par l’Union locale de la CGT ont tenu hier matin à expliquer publiquement les raisons de leur mécontentement : « Depuis janvier, trois ouvriers ont démissionné, dont un pour raisons de santé. Aujourd’hui, un salarié est même en situation de préavis de licenciement, pour un motif que nous jugeons futile. De plus, lorsque nous intervenons à 200 km de Naintré, notre déplacement n’est pas pris en compte dans les horaires. Cela représente donc de nombreuses heures supplémentaires qui ne sont pas payées ».

De même, le règlement intérieur de l’entreprise apparaît aux yeux des salariés comme particulièrement draconien : « Les amendes et les retenues sur salaires se multiplient, pour des motifs, là encore particulièrement futiles, comme la tenue de travail, ou les banderoles publicitaires à mettre sur les chantiers ».

La semaine passée, conscient de la « montée en pression » de ses salariés, le directeur de l’entreprise Alexis Ville, avait donc demandé aux représentants de l’Union locale CGT, d’ouvrir des négociations, ce qui fut fait hier matin. Michel Juteau et Frédéric Martin, ont donc participé au titre de l’UL CGT à cette première réunion, qui devrait déboucher la semaine prochaine, sur l’élection en bonne et due forme de représentants du personnel, et sur de nouvelles négociations.

A l’annonce de ce calendrier, les salariés de BCSO ont repris le travail en fin de matinée, alors que, parallèlement, la CGT a saisi l’Inspection du Travail qui devrait, dès aujourd’hui, dépêcher sur place un contrôleur.

Jean-Philippe Bois et Maurice Clarambeaux

Photo : Des salariés mécontents et soutenus par l’Union locale de la CGT