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Le siège poitevin du spécialiste des produits capillaires, destinés aux coiffeurs, pourrait être transféré à Boulogne, auprès de la maison mère, le groupe allemand Henkel.

Il y a quelques semaines, quelques lignes dans la rubrique « indiscrétions » de la Lettre de l’Expansion ont fait sursauter les salariés de la société Schwarzkopf, dont le siège est installé sur la zone industrielle de la Demi-Lune à Poitiers.

« Schwartzkopf va fermer le siège social de sa filiale française à Poitiers pour le rapatrier à Paris ».Depuis, l’inquiétude grandit parmi les personnels de l’entreprise spécialisée dans la vente de produits capillaires auprès des coiffeurs.

Schwartzkopf à Poitiers, c’est l’histoire d’une très ancienne entreprise fondée par la famille Meunier, avant sa fusion avec l’Allemand Schwartzkopf, puis le rachat de la nouvelle société, il y a un peu plus de trois ans, par le groupe d’Outre-Rhin Henkel. Les produits « Schwartzkopf professionnal » sont fabriqués en Allemagne. Leur vente en France est assurée par la filiale française, avec un siège social et un magasin à Poitiers, une antenne parisienne pour le commercial et une force de vente répartie sur le territoire national. Avec un chiffre d’affaires 1997 de 188,5 millions de francs (soit 28,7 millions d’euros) et un résultat net de plus de 14 millions de francs, l’entreprise s’affichait au 18^e rang du dernier « Top 200 » des entreprises de la Vienne.

Si l’information de La Lettre de l’Expansion se confirme, les quelque soixante-cinq salariés basés à Poitiers (sur un total d’environ 160) seraient dans l’obligation de rejoindre le siège de Henkel-France à Boulogne. Inacceptable pour beaucoup d’hommes et de femmes de Schwartzkopf, déjà installés dans la vie poitevine et dont le conjoint à un emploi sur place. Officiellement, rien n’est encore décidé et le personnel poitevin espère bien que le groupe allemand ne mettra pas ce projet à exécution.