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Les syndicats et associations revendicatives ont fêté le 1^er Mai dans l’unité. A l’exception de Force ouvrière.

La journée de revendications des travailleurs a tenu ses promesses samedi. Le soleil avait pris le parti des salariés venus, dans une ambiance bon enfant, au rassemblement unitaire. Si FO avait préféré manifester à Paris (...), les syndicats CGT, CFDT, FSU, UNSA, SUD, SNUI, MODEF, les associations AC, MRAP. Ras l’Front faisaient bande commune.

Manifestation colorée avec les drapeaux bleu de la FEN, rouge du PC, bariolé de SUD, et juste ce qu’il fallait de vent pour les faire flotter, la banderole aux lettres bleues et rouges sur fond jaune de la CGT. L’occasion était belle pour vendre à la criée les journaux militants et le muguet de Ras l’Front à 10 F, sortir quelques cartons revendicatifs « Emploi-jeune = emploi jetable » ; « Emploi-jeune = travaille et tais-toi », « Emploi-jeune = t’as surtout le droit à la régression sociale ». Belle aussi pour faire signer la pétition contre la guerre et l’épuration en Yougoslavie.

Les grands thèmes sociaux d’actualité étaient au rendez-vous du discours syndical unitaire : les 35 heures pour de nouveaux droits sociaux, du temps pour les loisirs, la culture et la famille, des 35 heures qui « ne soient pas celles du patronat ». Non à la retraite par capitalisation, oui à la paix dans le monde et à la solidarité concluait l’orateur de la CFDT, au nom de tous. L’envolée passionnée de la représentante de l’Appel des Cent secoua l’assistance. « La violence ne peut rien résoudre, il faut un désarmement de la planète, utopie aujourd’hui, vérité demain ». Quant au représentant d’AC, il réaffirma que « le seul moyen de s’en sortir, c’est d’être tous ensemble ».

Cent dix ans après l’adoption du 1^er mai comme jour de revendication des travailleurs, par le congrès international socialiste de Paris, ce samedi poitevin rayonna d’applaudissements, de sourires et de brins de muguet.

Odile Moniot

Photo : Pendant les prises de parole, samedi place Leclerc