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Poitiers pourrait perdre le siège administratif de l’entreprise de produits capillaires. Les salariés refusent le transfert à Boulogne.

On ne veut même pas voir le plan social car on refuse en bloc le projet de transfert alors que la situation économique de l’entreprise est florissante ! ». Vendredi était jour de grève pour l’ensemble du personnel de l’établissement Schwarzkopf, sur la zone de la Demi-Lune à Poitiers. Ces quelque 65 salariés réagissent ainsi à la confirmation d’une rumeur qui courait depuis juin 1998 : la direction de Schwarzkopf est décidée, dès le début de l’année prochaine, à fermer à Poitiers le siège administratif de sa filiale nationale pour le rapatrier à Boulogne où se situe déjà celui de Henkel-France, propriétaire de la société de cosmétiques depuis environ trois ans.

Quarante salariés administratifs

Pour le P-DG de Schwarzkopf, Robert Glessinger, cette réorganisation doit permettre d’utiliser les compétences du groupe, avec des services communs tels que la gestion du personnel, la paie, les services généraux. Il sera proposé aux salariés poitevins concernés, un nouveau poste sur le site de Boulogne ou une aide au reclassement pour ceux qui ne voudraient pas suivre. Ce plan vise une quarantaine de personnes, 25 employés devant rester pour tenir la partie magasin maintenue à Poitiers.

Un CE le 12 mai

La direction informera officiellement le comité d’entreprise à l’occasion d’une réunion exceptionnelle prévue le mercredi 12 mai. Dès hier, les délégués du CE et des syndicats ont multiplié les démarches auprès de la mairie de Poitiers, le département et la région. Durant toute la journée, les personnels en grève se sont attachés à démonter le projet de restructuration pour étayer leurs arguments qu’ils entendent défendre avec force. « On est déterminé à se battre ! », affirmaient-ils.

Photo : Les personnels de Schwarzkopf ne veulent pas quitter Poitiers