« Retour

1739019/05/1999VIENNE

UN MÉDIATEUR POUR LES POMPIERS

Après une journée de réunions, les pompiers grévistes ont obtenu la nomination d’un médiateur, l’ancienne secrétaire générale du cabinet du préfet

Les traits tirés, visiblement éprouvés par une journée de rencontres avec leurs employeurs, les pompiers grévistes CGT et CFDT de Poitiers ont décidé mardi soir de cesser leur occupation du conseil général. Le brasero brûlait pourtant encore vivement devant le rond-point de la préfecture que les grévistes n’entendaient pas abandonner. « Nous voulons prouver que nous souhaitons faire avancer les négociations rapidement. En quittant le conseil général, une réunion se tiendra dès demain matin avec le médiateur qui a été nommé » déclarait un syndicaliste. La nomination d’un médiateur, Janine Chassagne, ancienne secrétaire générale du préfet est finalement pour les pompiers le seul point positif de la journée.

Après six mois de discussions avec les élus du conseil général et des villes de Poitiers et Châtellerault, pour des questions salariales, d’horaires de travail, de privatisations de certains services rendus au public, ils avaient décidé de marquer un grand coup : occuper le conseil général. Six d’entre eux ont passé la nuit dans le hall du bâtiment, une quinzaine restant à l’extérieur sur les trottoirs. Une nuit calme, sans heurt, qui s’est achevée par le partage du café avec les éboueurs.

La journée d'hier a été marquée par des réunions avec le maire de Poitiers, Jacques Santrot et René Monory. Une rencontre qualifiée par les pompiers de très tendue en raison des propos tenus par le premier magistrat de la ville. Celle avec le préfet a été mieux perçue dans la mesure où le médiateur réclamé par les grévistes interviendra dès ce matin.

A Châtellerault aussi

Les pompiers de Châtellerault ont repris le flambeau hier après-midi. Un petit groupe, muni de banderoles, s’est rassemblé devant l’hôtel de ville et a distribué des tracts aux passants. Une délégation d’une dizaine d’hommes a ensuite été reçue par le maire, Joël Tondusson. Au terme de l’entretien de près d’une heure, il a déclaré « comprendre certaines de leurs revendications ».

Si les grévistes campent sur leurs positions, leurs employeurs aussi. A l’issue de la journée d’hier, André Sénécheau, conseiller général et vice-président du Service départemental d’incendie de la Vienne considérait que les contraintes budgétaires étaient telles que certaines limites ne pouvaient être franchies. « Notre principale proposition d’un régime indemnitaire égalitaire pour les 150 pompiers professionnels coûtera à la collectivité 1,6 millions de francs. Nous ne pouvons pas maintenir la prime de vacances qui nécessiterait davantage d’argent ». Il ajoutait que les négociations étaient ouvertes pour harmoniser le régime de travail sur Poitiers et Châtellerault. Et a promis qu’aucun emploi ne serait supprimé.

Autant d’arguments qui seront à nouveau évoqués ce matin. Sous l’arbitrage du médiateur qui ne devra pas en manquer.

M-C Bernard

Photo : Des pompiers ont dormi une nuit dans le hall du conseil général. Ils devaient quitter les lieux mardi soir

 

 

le 11/11/2025 à 19:00

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

pompiers, grève, statut, réforme, occupation, médiation

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation