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Les 275 salariés de la Régie d’électricité travailleront 34,2 heures sur quatre jours au lieu de 38 heures sur cinq jours. Les revenus baisseront de 2,80 %, mais il y aura dix-sept embauches.

C’est un accord qui concilie les attentes des clients et les intérêts des agents, tout en préservant la compétitivité de l’entreprise. Jean-Pierre Viou, directeur de la Régie d’électricité de la Vienne, résume en une phrase l’accord signé mercredi après-midi sur l’aménagement et la réduction du temps de travail. Un accord, entrant dans le cadre de la loi Aubry, a été accepté par deux des trois syndicats de l’établissement, la CFDT et FO, mais refusé par la CGT.

Concrètement, dès la mise en œuvre de l’accord le 1^er octobre prochain, les 275 salariés de la Régie ne travailleront plus que 34,2 heures par semaine sur quatre jours, au lieu de 38 heures par semaine sur cinq jours. En contrepartie, le personnel a accepté un aménagement du temps de travail avec des horaires élargis pour une ouverture au public le soir jusqu’à 19 heures (au lieu de 17 h 30) et le samedi matin. Les salariés ont également consenti de voir leurs revenus baisser de 2,80 %, afin de permettre la création d’emplois.

Renouvellement des compétences

La Régie procédera en effet dans un délai d’un an, à l’embauche de dix-sept salariés à temps complet. « Les embauches seront prioritairement orientées vers les demandeurs d’emploi et les jeunes ». En outre, « pour développer les embauches et préparer le renouvellement des compétences », un dispositif de départ anticipé à la retraite, fondé sur le volontariat des agents et assurant la solidarité intergénérationnelle (un départ = une embauche) sera mis en œuvre pendant trois ans. Cela devrait concerner une dizaine de personnes.

La direction et les syndicats CFDT et FO (très largement majoritaires à eux deux) insistent sur la solidarité qui accompagne cet accord sur la réduction du temps de travail. « Au-delà de l’aménagement sur quatre jours qui donne satisfaction à un grand nombre, précise Jean-Pierre Viou, nos partenaires sociaux ont surtout retenu l’embauche de dix-sept salariés à temps complet ».

Solidarité

La CFDT confirme son souci de solidarité : « La réduction du temps de travail doit être un levier majeur pour l’emploi ». Le syndicat insiste : « L’emploi est gagnant avec les dix-sept embauches. Les agents sont gagnants avec le passage de la semaine de quatre jours, un atout fort pour la famille. Les clients sont gagnants, car les heures d’ouverture sont élargies pour un meilleur service public. Enfin, l’entreprise est gagnante, car les finances de la Régie ne sont pas touchées, les agents acceptant une baisse de revenu et des économies étant réalisées grâce à une réorganisation »

Inversement pour la CGT, le travail du samedi et la baisse de revenu ont été des raisons suffisantes pour ne pas signer l’accord.

L’accord de la Régie de la Vienne pourrait faire école dans les autres Régies en France. C’est le premier du genre dans ce type d’établissement. A noter que les deux autres régies du département, celle de Mauprévoir et celle de Civray, qui l’une et l’autre, ont moins de vingt salariés, ne sont pas concernées.

L-F Caillaud