CGT

Se connecter

La retraite intéresse les syndicats. Surtout depuis que le rapport de la commission Jean-Michel Charpin, commissaire au plan, a relancé le débat.

Mercredi soir, le conseil de l’Union locale CFDT du Châtelleraudais s’est réuni à son quartier général autour de Nicole Nau, secrétaire de l’UL CFDT, et de Gérard Hinerg, responsable de la protection sociale pour la région Poitou-Charentes. Le thème de la rencontre, qui réunissait la plupart des représentants syndicaux CFDT des entreprises châtelleraudaises : les retraites, les enjeux.

La cellule syndicale souhaite, avant tout, informer ses militants sur ce dossier difficile et sensible : « Il faut que chaque militant puisse connaître le contenu du rapport, que chacun reste éveillé sur ce qui peut se dire ou s’écrire sur le sujet, que chacun puisse analyser, se faire une opinion, décrypter ce qui est derrière les mots et en mesurer les conséquences sur le devenir de nos régimes de retraites », avance, en postulat, Gérard Hinerg. Car la retraite, dit-il, « ce n’est pas une mesure, mais un ensemble de mesures ».

Et tout n’est pas bon à prendre pour ce responsable, même s’il admet que le rapport de la commission Jean-Michel Charpin est une bonne copie : « Nous partageons pour partie le diagnostic de l’auteur ». Pour la CFDT, le combat est affiché : « Il s’agit de réduire les inégalités dans le travail et, donc, les inégalités dans la retraite ». Vaste tâche !

En clair, la retraite doit reproduire le niveau de vie des actifs, « qu’elle soit au plus près de la cotisation du salarié, qu’elle soit le reflet des cotisations », estime Gérard Hinerg. Cette analyse n’exclut pas d’augmenter les cotisations, mais à condition que toutes les bases de la retraite, y compris les primes, puissent être prises en compte dans le calcul.

Pour étayer cette argumentation, l’animateur a cité les auteurs d’un petit livre intitulé : « Les retraites au péril du libéralisme » : « Ce ne sont pas les marchés financiers qui doivent décider du montant des retraites (dans un système de répartition), c’est la société qui décide politiquement quelle est la part de la richesse produite qui doit aller aux personnes âgées », écrivent Pierre Khalfa et Pierre-Yves Chanu. A méditer pour les militants CFDT.

D M

Photo : Lors de la table ronde, mercredi soir, à laquelle étaient invités les délégués CFDT des entreprises du Châtelleraudais