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1741811/06/1999CIVAUX

FISSION ENTRE DIRECTION ET SYNDICATS

Les négociations sur la réduction du temps de travail entre les organisations syndicales du CNPE de Civaux et la direction sont interrompues pour cause de “manque d’ambition” de cette dernière, selon la CGT

Dans le préfabriqué des organisations syndicales installé à l’extérieur du centre nucléaire de production d’électricité de Civaux, pudiquement nommé « cité sociale », la CGT astique ses arguments sur la réduction du temps de travail.

Depuis le mois d’avril les organisations syndicales (FO, CGC, CFDT, CGT et CFTC) doivent décliner un accord local en écho à l’accord national sur le passage de l’entreprise EDF aux 35 heures. Les 607 salariés du site sont concernés.

« Nous avons débuté les négociations en avril avec la direction et nous avons proposé de faire un « point zéro » de la situation du site concernant les effectifs. Sur ce premier point, il y a déjà eu divergence. Nous avons eu deux autres réunions depuis et c’est au cours de la troisième que nous avons suspendu les négociations », explique Christian Laloup, responsable syndical CGT des ouvriers, employés et techniciens.

“Direction obtuse séance suspendue” !

Dans un communiqué intitulé « Direction obtuse, séance suspendue », la CGT explique que « la réunion de négociations sur la réduction du temps de travail a été suspendue du fait de l'intransigeance de la délégation direction ».

En toile de fond des divergences, « la réalisation du point zéro concernant les effectifs actuels du CNPE », « la détermination de l’horaire collectif de référence à 35 h » et surtout « la possibilité de participation des organisations syndicales à l'ensemble des réunions sur la réduction du temps de travail ».

« Le but de la loi Aubry est d’avoir un impact sur le chômage, c’est logique ! Or, la direction propose 24 embauches statutaires pour le passage aux 35 heures quand nous en demandons 50 et elle propose 64 embauches supplémentaires pour le passage aux 32 heures quand nous en avançons cent ! En outre, nous souhaiterions que les jeunes et les chômeurs avec ou sans qualification scolaire puissent avoir la priorité pour postuler à ces postes. Il faudrait d’ailleurs qu’ils inondent la direction de lettres de candidatures, pour appuyer notre initiative », livre Christophe Laloup.

Des négociations jusqu’au 1er octobre

Près de lui Christian Diot, responsable syndical CGT pour l’encadrement et les cadres, acquiesce.

« Nous ne savons pas si nous allons aller à la prochaine réunion car entre temps, la direction a sorti un document de travail qui ne nous plait pas. Nous sommes pourtant volontaires pour continuer les négociations mais il faut que la direction ait plus d’ambition dans ses propositions », assène-t-il.

Début juin, la direction du CNPE de Civaux a effectué un « geste de bonne volonté » apprécié des organisations syndicales avec une anticipation d’embauche sur le site. Seize postes en bac et bac +2 ont été recrutés, quatre en formation par alternance (CAP et BEP) et une personne en contrat d’apprentissage.

Malgré cela, la CGT (46 % des syndiqués du CNPE), souhaite maintenir la pression jusqu’à la date butoir de signature de l’accord, au premier octobre prochain. En dernier recours les banderoles syndicales soigneusement pliées pourraient reprendre du service.

Xavier Benoit

Photo : Christophe Laloup (à gauche) et Christian Diot, responsables syndicaux CGT accusent la direction de « manquer d’ambition »

 

 

le 17/11/2025 à 14:44

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

centrale, 35 heures, négociation, jeune

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