1742012/06/1999POITIERS
Le groupe allemand Henkel veut fermer le siège poitevin du spécialiste des produits capillaires, destinés aux coiffeurs. Les salariés ne sont pas d’accord.
La société Schwarkopft (produits capillaires pour coiffeurs), dont le siège national est installé sur la zone industrielle de la Demi-Lune à Poitiers depuis de nombreuses années, risque de disparaître du paysage poitevin. Le groupe allemand Henkel, qui a repris la société il y a trois ans, a en effet décidé de restructurer l’entreprise en rapatriant sur Boulogne-Billancourt une partie des effectifs poitevins et en donnant en sous-traitance l’activité magasin-logistique. Les salariés poitevins ne sont évidemment pas d’accord avec le projet. En grève depuis jeudi, ils ont reçu le soutien des élus locaux et de l’Union départementale FO.
Les produits « Schwartzkopf professionnal » sont fabriqués en Allemagne. Leur vente en France est assurée par la filiale française, avec un siège social et un magasin à Poitiers, une antenne parisienne pour le commercial et une force de vente répartie sur le territoire national. En 1997, Schwartzkopf a réalisé un chiffre d’affaires de 188,5 MF avec un résultat net de plus de 14 MF. Sur un total de quelque 170 salariés, 58 sont actuellement basés à Poitiers. Le plan proposé par le groupe Henckel prévoit la reprise de l’activité magasin-logistique par un sous-traitant local, la société Chaveneau-Bernis, qui absorberait les 23 salariés concernés sur son site de Dissay. Toutefois, l’arrivée de nouveaux équipements automatisés pour l’emballage pourrait entraîner des suppressions d’emplois, dans les années à venir.
Concernant les 35 autres personnes du site de Poitiers, le plan envisage la mutation de 16 personnes à Boulogne, auprès de la direction parisienne actuelle, le transfert de 11 salariés chez Henkel-France, le maintien d’un responsable de la logistique commercial dans la Vienne et 7 licenciements.
Le plan est jugé inacceptable par les salariés. Il est également dénoncé par l’UD FO qui considère que la motivation du groupe « ne se fonde que sur l’accroissement des performances financières et de la valeur actionnariale ». Pour FO, « la fermeture du site de Poitiers et la disparition des emplois est injustifiée ».
Lundi, les salariés poitevins se mobiliseront à nouveau à l’occasion de la réunion extraordinaire du comité d’entreprise, qui doit plancher sur le plan.
L-F C
le 17/11/2025 à 15:02
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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