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La CGT exprime des inquiétudes concernant le transfert du centre de recherche de Magneti-Marelli de Nanterre à Châtellerault

L’arrivée du centre de recherche Magneti-Marelli et de ses 180 ingénieurs et techniciens à Châtellerault ne fait pas que des heureux. D’autant moins que ce transfert de Nanterre ne devrait pas aboutir dans les conditions annoncées. Inquiet de cette décision, Guy Andrault, délégué CGT basé à Nanterre, explique « qu’en premier lieu ce n’est pas 180 personnes, mais 161 prévues dont 92 ingénieurs ». Et le syndicaliste de poursuivre : « Il y a un fort pourcentage de démissions suite à cette délocalisation. Les ingénieurs refusent de venir à Châtellerault, pas à cause de la ville, mais parce qu’ils ne croient pas du tout en l’avenir du site de Châtellerault en tant que tel. Il y a aussi le problème des conjoints qui perdent leur travail. Tout ceci peut fragiliser le transfert.

Une délocalisation qui inquiète aussi Jocelyne Larcher, déléguée de la CGT de Magneti-Marelli à Châtellerault : « A chaque fois qu’il y a une opération de ce type, suit une réorganisation complète de la ligne de production. Nous constatons, depuis plusieurs années, une diminution des CDI et un accroissement du travail intérimaire. A travers la loi Robien, les emplois stables diminuent et il y a un durcissement des conditions de vie ».

Autre mauvaise nouvelle : la reprise d’activité du secteur magasin de Magneti-Marelli à Châtellerault par TNT Automotive. « C’est une véritable provocation, la direction convoque le CCE au début des congés. Et, de plus, c’est un savoir-faire de l’établissement de Châtellerault qui va sortir de notre domaine de compétence. Cette activité, qui a été externalisée, ne sera pas la dernière. Quelle sera la prochaine ? Récemment, le service achat de Châtellerault a été regroupé à Nanterre, il y avait sept postes de travail », note la syndicaliste.

 

Photo : Le transfert du centre de recherche de Magneti-Marelli inquiète la CGT