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Les salariés ont manifesté devant les locaux de la Banque de France et devant la BNP

Les jours se suivent et se ressemblent pour les salariés de la Société Générale Poitiers. Au lendemain de la manifestation spontanée devant les locaux de la BNP, une cinquantaine de grévistes, rejoints par leurs collègues du département ont battu le pavé, samedi, au pied de la Banque de France, rue Henri-Oudin. Un rassemblement symbolique à quelques heures de la réunion du Comité des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (CECEI), l’autorité de tutelle chargée de valider ou non le mariage à trois tant désiré par la BNP.

« La fusion dans la SBP entraînera inévitablement des suppressions d’emplois, même si Michel Pébereau, le patron de la BNP, s’acharne à dire le contraire. La compression des charges désirée par les actionnaires se traduira obligatoirement par une diminution drastique des effectifs. Nous ne voulons pas attendre que le couperet tombe » lance Jean-Marie Destermes, secrétaire du comité d’entreprise de SG-Poitiers. Avant de se faire menaçant : « Si le CECEl accepte la levée des titres, le ton va encore monter d’un cran. Le conflit social deviendra très dur et la bagarre continuera de plus belle.

“Le moins de casse possible”

A la demande des grévistes, une délégation a été reçue, vendredi matin, par Alain Pineau, responsable de la Banque de France de Poitiers. Jean-Marie Destermes lui a alors remis une lettre destinée à Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque de France, président du comité des établissements de crédit et, à ce titre, arbitre du match sans merci opposant la BNP et la Société générale.

« Dans ce courrier, nous évoquons nos craintes concernant l’emploi et demandons à Jean-Claude Trichet de prendre en compte l’aspect humain pour qu’il y ait le moins de casse possible ».

Réuni en assemblée vendredi après-midi, le personnel de la Société Générale a décidé de poursuivre le mouvement et d’occuper à nouveau le terrain, devant la BNP et la Banque de France. En attendant le verdict du CECEI.

Photo : Les salariés de la Société Générale ne relâchent pas la pression.