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Satisfaction, à la Société Générale de Poitiers, après la décision du Comité des établissements de crédit et d’investissement qui met un terme au projet de création de la SBP (Société Générale - BNP - Paribas). Opposés à cette fusion, les employés poitevins de la Société Générale avaient été les premiers, jeudi, à voter une grève qui a fait tache d’huile, dans toute la France, vendredi.

Leur porte-parole, Jean-Marie Destermes, affichait ce week-end son soulagement : « Notre objectif a été largement atteint. La Société Générale reste indépendante. C’était l’hypothèse la plus satisfaisante. On ne souhaite pas un mariage avec la BNP. Dans une certaine mesure, on a sauvé l’indépendance de la banque et l’emploi. Lorsque nous avons déclenché la grève, à Poitiers, ce n’était pas évident d’entraîner toute la France dans le mouvement. Ce mouvement social a sans doute pesé. Les commentaires sont clairs. La CECEI ne souhaitait pas que le système bancaire français soit victime d’un trouble important, du fait de sa décision ».

Après deux jours de grève, la reprise s’annonce chargée, pour les employés poitevins de la Société Générale : « On va retrouver notre travail avec deux jours de retards accumulés ». Il est toutefois probable qu’ils prendront le temps de sabrer le champagne, ce lundi : « Publiquement, dans le hall. On n’a pas de pudeur à avoir ».