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1751028/10/1999POITIERS

CFA, DES RATÉS DANS L’ASCENSEUR

Le groupe CFA, compagnie française d’ascenseurs, filiale de l’américain Otis se demande à quelle sauce il va être intégré dans la maison mère. D’éventuels licenciements ne sont pas écartés.

Angoisses hier matin à la CFA, compagnie française d’ascenseurs à Poitiers. Cent cinquante salariés du groupe étaient venus manifester leur appréhension de licenciements dans leur entreprise. La CFA est une filiale du géant américain Otis. En France, Otis est déficitaire tandis que CFA prévoit un bénéfice de 14 millions de francs pour 1999. Pour rééquilibrer ses comptes, Otis annonce la couleur, la société mère va intégrer CFA et ses trois sous-groupes implantés à Poitiers, à Lyon et en lle-de-France. Réunis en réunion hier, le comité central d’entreprise a entendu les éléments exposés par Otis qui parle de location bail de la CFA.

Voici une semaine, Otis avait annoncer son intention de procéder à 240 licenciements dans l’ensemble de son groupe dont 70 à la CFA. Face à une telle action, les salariés de CFA montrent un certain écœurement : « Une société bénéficiaire depuis des années, on la détruit ». Il semble en plus que les salariés de l’administratif, en grande partie des femmes soient les plus menacées.

La CFA compte la partie commerciale avec la vente et l’installation d’ascenseurs neufs, la partie maintenance service après-vente et la partie administrative. Otis se propose d’intégrer les deux derniers services. Or, la rentabilité de ce genre d’entreprise se fait par la maintenance.

Quid de la viabilité d’une entreprise qui n’assure pas le service après-vente ? Des salariés estiment : « On ne peut pas vivre qu’avec la vente, c’est impossible.

Des salariés amers

Cette fusion qui ne porte pas son nom, les salariés la vivent mal : « Si encore on avait été déficitaire, on aurait compris, mais là non... ». Lorsque le Pdg de CFA est venu expliquer la situation à ses salariés hier après-midi après plus de cinq heures de réunion, il a demandé à ses employés de poursuivre leurs efforts jusqu’en décembre prochain. « On a l’impression d’avoir été trompé lance un salarié, comment peut-on faire confiance demain ? ».

La crainte de licenciements est donc loin d'être écartée. Si les salariés passent sous coupe d’Otis, ils ne sont pas à l’abri d’être victimes du plan social prévu. Le risque est que les services administratifs, exclusivement féminins n’en fassent les frais.

Un autre comité central d’entreprise est prévu mardi9 novembre à Paris au siège d’Otis.

Emmanuel Danielou

Photo : En attendant la fin du comité central d’entreprise

 

 

le 03/12/2025 à 13:23

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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