1751909/11/1999CHATELLERAULT
L’effectif de l’entreprise châtelleraudaise, mise en redressement judiciaire le 12 octobre, vient d’être amputé de moitié par une première vague de licenciements. Les salariées attendent encore un reliquat de salaire du mois d’octobre.
Elles sont excédées et on les comprend, les salariées du secteur production de l’entreprise EGS. On se souvient en effet que le non-paiement des salaires des mois d’août et septembre, avait provoqué non seulement d’énormes difficultés économiques pour ces femmes, mais avait également débouché, le 12 octobre dernier, par la mise en redressement judiciaire de l’entreprise.
Cette mesure, prise par le tribunal de commerce de Châtellerault, avait au moins eu pour effet de pourvoir au règlement des salaires d’août et septembre, par le biais de l’administrateur judiciaire, Me Gilles Baronnie. De même, les salaires couvrant la période du 1er au 13 octobre, période précédant la mise en redressement judiciaire ont également été versés.
Nouvelle audience le 23 novembre
Depuis cette date, deux éléments nouveaux sont intervenus. Tout d’abord, vingt-quatre salariées de l’entreprise (la moitié de l'effectif total) ont reçu une lettre de licenciement pour motif économique. L’activité de l’entreprise est en effet quasiment nulle à l’heure actuelle, ce qui a conduit l’administrateur judiciaire à prendre cette mesure.
D’autre part, les salariées n’ont plus touché un seul centime, depuis le mois d'octobre. A bout de nerfs, une douzaine des employées du secteur production se sont rendues hier au tribunal de commerce de Châtellerault, où elles ont été reçues en compagnie de Michel Juteau, de l’Union locale CGT, par le président Gabriel Roullier et Jean-Pierre Fayet, juge-commissaire. Les deux magistrats ont pris bonne note de la requête, et ont immédiatement pris contact avec l’administrateur judiciaire, afin que soit réglé au plus vite ce problème devenu crucial.
Reste que pour payer le personnel, il faut trouver des fonds…. qui font particulièrement défaut actuellement dans les caisses de l’entreprise. En tout état de cause, le président Roullier a tenté de rassurer les salariées d’EGS en leur affirmant que tout serait tenté pour préserver l’entreprise. A ce sujet, une prochaine audience sur la situation d’EGS aura lieu, le 23 novembre prochain.
Jean-Philippe Bois
le 03/12/2025 à 13:55
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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