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Les abattoirs industriels de Chasseneuil présentant un caractère d’intérêt national et régional incontestable nous avons songé qu’il serait agréable à nos lecteurs de leur décrire ces usines modèles, très modernes.

Il n’est pas un Poitevin qui n’ait, par la portière d’un wagon, en voyageant sur la ligne de Paris à Bordeaux, jeté un coup d’œil aux abattoirs de Chasseneuil, édifiés aux abords d’un coquet petit village construit sur l’une des rives du Clain.

De Chasseneuil, le voyageur ne voit que les vastes bâtiments en ciment armé peints en jaune et marron, il ne voit que la fumée épaisse qui se dégage des cheminées, il ne voit que les longs convois de wagons mugissants…

La vie à l’intérieur de l’usine

Les abattoirs de Chasseneuil sont la providence de cette région et si vous entrez à l’intérieur de ces murs, plein de mystères, vous vous imaginez être dans une ruche bourdonnante où 300 ouvriers procèdent chaque jour à l’abattage des animaux élevés en Poitou.

Vous assistez aux transformations rapides et successives subies par un bœuf ou un porc… et vous vous croyez transporté dans quelque usine de Chigago où l’on voit entrer un porc et sortir du boudin, du jambon et du saucisson.

Le personnel

Les ouvriers employés à l’abattoir viennent de Chasseneuil, de villages environnants et de Poitiers.

Les abattoirs font vivre ainsi plusieurs centaines de personnes qui collaborent à leur prospérité.

Les ouvriers trouvent aussi dans une coopérative un déjeuner substantiel pour une modique somme.

Comme vous le voyez tout est prévu et organisé pour faciliter la tâche du personnel.

Grâce à l’amabilité de la Direction nous avons visité l’usine depuis les échaudoirs jusqu’aux immenses salles frigorifiques et ingénieusement aménagées.

Les abattoirs

Les abattoirs sont, nous le soulignons, très modernes. Ils comportent des salles d’abattages et des resserres servant les unes pour un entreposage de quelques heures, les autres appelées frigorifères, pour une conservation de longue durée.

Des étables et des porcheries abritent les animaux qui, par une rampe extérieure, accèdent aux salles d’abattage.

Les bœufs introduits l’un après l’autre, dans un box, sont tués à l’aide d’un pistolet pneumatique et le poids de leur corps fait basculer une paroi du box qui laisse choir les animaux sur une dalle où, en un clin d’œil, des bouchers les vident, les découpent en quartiers, etc.

Les porcs, accrochés par les pattes postérieures sont soulevés par une roue, égorgés au passage, épilés et dirigés automatiquement vers les ateliers de dépeçage.

Des rails aériens sillonnent le plafond des salles, des treuils et des poulies facilitent les travaux de découpage. Enfin, des canalisations d’eau permettent le lavage du sol cimenté et l’évacuation des malpropretés.

Le saucisson

Des quartiers de viande sont broyés, malaxés, pétris et grâce à des machines spéciales, sont transformés en saucissons…

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Les tripes à la mode de Caen

A proximité dans des chaudrons chauffés à la vapeur, mijotent des panses de bœufs qui sont découpées et mises mécaniquement en boîtes.

Le salé

Les quartiers de viandes communément appelés salés sont déposés dans de vastes cuves en ciment contenant de la saumure. Petit à petit cette viande s’imprègne de sel et est livrée aux consommateurs sous le nom de salé.

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Dans diverses salles des abattoirs industriels de Chasseneuil on fabrique des jambons, des andouilles fumées ou truffées et du pâté…

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Le singe

Les abattoirs de Chasseneuil travaillent quatre mois par an pour l’armée et font cette conserve si estimée des « poilus », le singe !.

Les boîtes automatiquement sont remplies, pesées ; passées à l’autoclave, soudées et peintes d’une couleur qui varie suivant les années de fabrication.

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