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1753016/11/1999VIENNE

CFDT-FRSEA : PROGRAMME COMMUN

Une première : la CFDT et le syndicat agricole du Poitou-Charentes défendent d’une même voix le modèle européen dans les prochaines négociations de l’Organisation Mondiale du Commerce

Non, ce n’est pas un mariage entre l’Union régionale CFDT et le principal syndicat agricole du Poitou-Charentes, la FRSEA. Mais c’est déjà une approche œcuménique du combat pour un modèle social européen. Sur le plan national, la confédération de Nicole Notat et la FNSEA ont fait une déclaration commune à six semaines de l’ouverture des négociations de Seattle de l’OMC. Des négociations qui dépassent le cadre des échanges de produits elles influent sur les conditions de travail et de vie, touchent aux formes de régulation de nos sociétés. Ce communiqué national a été commenté volontairement avec les deux organisations syndicales sur un plan régional lundi matin aux Ruralies.

Cette « délocalisation » dans la communication est une première, selon France Joubert secrétaire de l’Union régionale CFDT, approuvé en cela par le président de la FRSEA, Daniel Rouvreau et plusieurs représentants syndicaux des jeunes agriculteurs.

Une première certes, mais ce n’est pas la première fois que ces deux organisations travaillent main dans la main. Il y a déjà une dizaine d'années, la CFDT et la FRSEA créaient ensemble l’Association pour la promotion de l’Emploi Rural qui est à l’origine de 210 groupements d’employeurs et de la création de 300 emplois. Un succès qui a dépassé les frontières. Résultat : les Finlandais demandent à France Joubert de leur vendre cette méthode clés en main. Et puis il y a cette réflexion menée en commun au sein du Conseil Économique et Social (CES), « Emplois 2010 ! ».

Il était donc naturel que sur les prochaines négociations de l’OMC, les deux partenaires de retrouvent pour défendre des valeurs communes. Pour la CFDT, « on a demandé aux agriculteurs de nourrir ce pays demain, ils peuvent nourrir d’autres constructions sociales ». Pour la FRSEA, il n’est pas question « que la libéralisation des échanges devienne la loi du plus fort : L’Europe a un rôle fondamental à jouer pour un meilleur équilibre face au poids des États-Unis ». Les négociations ne doivent pas porter uniquement sur la production mais sur les contraintes sociales et celles de l’environnement. De grands axes de négociations capables de réunir encore une fois deux organisations syndicales qui ne perdent pas de vue qu’en Poitou-Charentes plus d’un agriculteur sur quatre vit de l’exportation et qu’un actif sur cinq travaille dans l’agriculture ou la transformation.

Michel Brumelot

 

 

le 03/12/2025 à 17:01

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

agriculture, politique, patron, europe

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