« Retour

1753819/11/1999CHATELLERAULT

EGS : UNE LETTRE OUVERTE DES SALARIÉS

La mise en redressement judiciaire, le 12 octobre dernier de l’entreprise EGS, avait déclenché bon nombre de commentaires. La situation financière particulièrement mauvaise de la Société depuis plusieurs mois avait en effet débouché sur un état de cessation des paiements. Depuis cette mesure prise par le tribunal de commerce, 24 salariés avaient déjà reçu une lettre de licenciement, preuve que la situation est loin de s’arranger.

Pourtant, ce dernier jeudi, une partie des salariés de l’entreprise a diffusé un communiqué de presse, sous forme d’une lettre ouverte adressée également à tous les interlocuteurs du dossier (président du tribunal de commerce, juge commissaire, maire, sous-préfet, administrateur judiciaire, présidents de la région et du département, de la chambre de commerce, de l’ANVAR, etc...). Dans cette lettre, les salariés dénoncent notamment « le climat délétère et destructeur entretenu autour de la Société, et les accusations gratuites, souvent mensongères et diffamatoires qui alimentent les conversations de l’environnement local ».

Cette lettre, paraphée par 18 signatures, alerte l’opinion sur les risques de mise en liquidation judiciaire de la structure : « EGS est un solide projet auquel adhèrent de multiples personnes et sociétés. Une liquidation conduirait très probablement à une destruction de l’entreprise, à sa délocalisation et à des licenciements supplémentaires, alors qu’une trentaine d’emplois reste à sauver... Mesure-t-on vraiment les répercussions et les conséquences d’une telle décision pour la Ville, la Région et l’État ? ».

Pour les signataires de ce communiqué (cadres et employés des services administratifs pour la plupart), l’espoir demeure sur les chances de survie d’EGS : « Les seuls défauts de l’entreprise sont d’être une entreprise jeune, ambitieuse, mais sous-capitalisée... A ce jour, 73 fabricants de cycles de par le monde ont confirmé leurs décisions d’équiper leurs vélos du Svnchroshift ».

Et de conclure : « Nous réaffirmons notre confiance, notre attachement au projet et à sa continuation. Il existe des opportunités de sauver EGS, laissez-nous la possibilité de les mettre en œuvre ».

Les salariés d’EGS signataires de cette lettre ouverte, comme tous les autres d’ailleurs, devraient être très prochainement fixés sur leur avenir, puisque le tribunal de commerce de Châtellerault se réunira ce prochain mardi 23 novembre au sujet d’EGS.

J-Ph B

 

 

le 03/12/2025 à 18:01

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

métallurgie, licenciement, justice, alerte

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation