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A L’UNION DES SYNDICATS CONFÉDÉRÉS DE LA VIENNE

Le XXe congrès de l’Union départementale s’est tenu le dimanche 28 août à Poitiers, salle de la Maison du peuple. Malgré la période des vacances un bon nombre de délégués avaient répondu à l’appel de l’Union puisque 29 syndicats étaient représentés par 40 délégués disposant de 103 mandats. Cela montre, une fois de plus, que les syndicats ouvriers de la Vienne sont en plein développement.

La Confédération générale du travail avait délégué le camarade Lapierre, secrétaire-adjoint et c’est sous sa présidence que les débats se sont déroulés.

Le congrès ouvre ses travaux à 10 heures, sous la présidence de Lapierre, assisté des camarades Neau, secrétaire de la Bourse du Travail de Châtellerault et Levreault du syndicat des Établissements militaires de Poitiers.

En ouvrant la séance Lapierre adresse un hommage ému à la mémoire de notre vieux camarade Audinet qui fut si longtemps l’animateur et le secrétaire dévoué de l’Union départementale, il souhaite ardemment que son œuvre soit continuée.

Après lecture des procès-verbaux des réunions précédentes M. Renault, secrétaire-adjoint, présente le rapport moral, ce rapport ne présentant aucune objection est adopté à l’unanimité.

M. Chertreau, trésorier de l’Union, présente à son tour le rapport financier ; la commission de contrôle se déclare garante et certifie les comptes dans leur exactitude.

Divers camarades apportent des suggestions en ce qui concerne la clôture et la durée de l’exercice financier et après des explications complémentaires de M. Lapierre qui remercie M. Chertreau pour son dévouement à la cause syndicaliste ; le rapport financier est adopté à l’unanimité.

L’ordre du jour appelant la désignation du bureau de l’U.D. en remplacement des camarades Audinet, décédé, Renault et Chertreau, démissionnaires, il est procédé à l’élection du nouveau bureau. Sont élus : Souchaud Henri, secrétaire général ; Tesserault Paul, secrétaire-adjoint ; Collas André, trésorier.

Après qu’il eut été pourvu au remplacement de camarades dans diverses commissions, Grandin de Châtellerault aborde la question des dérogations à la taxe d’apprentissage. Il en signale les dangers qui dans un temps prochain atteindra nos organisations ouvrières.

Le camarade Rochereau, gérant de la Caisse « Le Travail » lit un rapport ayant trait à la gestion de la caisse. Les résultats acquis prouvent que la caisse « Le Travail » est en pleine prospérité puisqu’aujourd’hui elle groupe plus de douze cents assurés. La gestion financière étant adoptée le rapport mis aux voix est approuvé à l’unanimité.

Enfin Lapierre qui est applaudi déclare clos le XXe congrès de l’U.D.

A l’issue du congrès le vœu suivant présenté par le camarade André des P.T.T. est adopté :

Le congrès de l’Union départementale des syndicats confédérés de la Vienne, ayant eu à examiner la situation générale et les conditions de vie et de travail qui sont celles des travailleurs, s’étonne qu’aujourd’hui même, alors que dans tout le pays le chômage s’accroît d’une façon inquiétante, certains établissements se permettent encore de faire travailler leurs ouvriers pendant 10 et 12 heures par jour.

Considérant que les décrets qui ont permis à ces établissements des heures de dérogation doivent être abrogés sans retard ; considérant que le seul moyen de parer efficacement à la crise dont tous les travailleurs sont les victimes ne pourra être atténuée que par la réduction du temps de travail, fait confiance à la C.G.T., ainsi qu’aux organisations locales et départementales pour poursuivre sans relâche toute action auprès du gouvernements et des pouvoirs intéressés.