1755401/12/1999POITIERS
Hier, 30 novembre, c’était le jour de la clôture du bilan de CFA, Compagnie française d’ascenseurs. Mais c’était aussi la quatrième réunion du comité central d’entreprise dans le cadre du projet de fusion de CFA au sein d’OTIS.
« Le comité central d’entreprise a la volonté de négocier un éventuel plan social de CFA avant une fusion avec OTIS. Il ne faut pas que ce soit globalisé. On ne veut pas être noyé dans la masse », estime une salariée. Mais ce manque de transparence sur leur avenir commence à échauffer les employés d’OTIS. « On nous a annoncé 70 licenciements. Mais après un mois de négociations, on n’en sait pas plus. Il semble que cela touche les administratifs et les cadres, mais nous ne savons pas qui ! ».
La solidarité continue pour autant de battre son plein au sein de la société qui marche en équilibriste en attente de nouvelles. Hier, 250 des 580 salariés de CFA occupaient les locaux de leur siège à Saint-Benoît, jouant aux cartes devant le bureau de la direction où était installé le directeur des ressources humaines d’OTIS. Les négociations battaient leur plein dans l’après-midi, les membres du comité central d’entreprise, sortant toujours avec un précis de droit du travail ou de droit fiscal sous le bras. « Apparemment, chaque point est fortement discuté », commentait une salariée en observatrice.
Hier soir, à l’heure où nous imprimions, les négociations n’étaient pas closes malgré la date butoir que semblait représenter le 30 novembre.
Côté OTIS, pas le moindre commentaire. Des responsables de la maison-mère ignoraient même la réunion de Poitiers, ville trop éloignée avec des conséquences sociales mineures, semble-t-il, vu du siège nord européen.
Emmanuel Danielou
Photo : Les salariés de CFA ne démordent pas, la fusion avec OTIS, ils n’en veulent pas
le 08/12/2025 à 15:33
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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