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Suivant le mot d’ordre national, les agents de France Télécom étaient en grève mardi. Dégradation des conditions de travail et suppressions d’emplois en point de mire.

« Ce qui arrive chez nous, c’est la même chose que chez Michelin, explique, au nom de l’intersyndicale, Claude Gazeau de la CGT. Seulement chez Michelin, il s’agissait d’emplois privés. Pour le public, c’est différent et si on s’était indigné à l’époque, cette fois-ci on ne réagit pas de la même façon ».

Malgré ce déficit d’images, les agents de France Télécom ne veulent pas s’en laisser conter. Répondant à un mot d’ordre national, ils étaient, selon les unités et les services, de 40 % à 50 % de grévistes mardi dans la région. « Il est impensable d’accepter des compressions de personnel dans une société qui réalise 15 milliards de bénéfice cette année. Certes, il ne s'’git pas de licenciements bruts mais de départs en retraite non remplacés et de restructuration qui conduisent à la précarisation de l’emploi avec le recours aux CDD (contrats à durée déterminée) qui passeront à la trappe le moment venu. Pour la direction régionale, ce seront 150 emplois en moins, soit de 2,50 % à 5 % par an ».

Les grévistes n’ont pas été reçus par le nouveau directeur régional, Jean-Pierre You, pour lui présenter leurs doléances. « Alors, puisqu’il ne voulait pas venir avec nous, nous sommes allés inaugurer à notre manière la nouvelle agence de la place du Marché ». L’occupation de ces locaux s’est traduite par un pot avec petits gâteaux. Les grévistes avaient fait leurs emplettes en chemin. « Demain, la vie continue, et la lutte aussi. Dans l’intérêt des salariés et des clients ».

Photo : Les manifestants devant la direction régionale de France Télécom