1756816/12/1999POITIERS
Un certain nombre d’établissements bancaires ont fermé leur guichet hier par manque de personnel. L’association française des banques travaille à une nouvelle convention collective.
Depuis plusieurs mois, l’association française des banques planche sur une nouvelle convention collective. Si avant le mois de juin les pourparlers ont été très lents, ils ont tendance à s’accélérer à l’approche de la date butoir du 31 décembre. Car réduction du temps de travail et convention collective sont étroitement liés. Le monde bancaire veut jouer sur deux tableaux : faire face au départ à la retraite de la génération du baby-boom et à la concurrence accrue.
Hier, plus de 60 % des salariés du secteur bancaire de la Vienne étaient en grève alors que s’ouvraient des négociations entre syndicats et patronat. Le CIO, le Crédit du Nord ou la Banque Populaire n’avait pu ouvrir, le Crédit Lyonnais, la Société Générale ou la BNP fonctionnaient avec des équipes réduites. Dans la matinée, la confédération syndicale des banques de la Vienne a rencontré Francis Lafond, représentant régional de l’AFB. « C’était une rencontre très courtoise, explique Maurice Renaud, délégué FO banque. Nous lui avons remis une lettre à l’attention du président de l’AFB ». A savoir, la demande « d’une convention collective digne de ce nom, assurant au personnel des banques des conditions de vie, de travail, de rémunération et de protections décentes.
Engagements oraux mais pas écrits
Jack Delage pour la CFDT reconnaît des convergences sur la création de minima sociaux mais déclare : « Nous ne sommes pas des nantis. Le Smic brut est de 6.881,68 F. Le salaire le plus bas brut chez nous est de 7.166,66 F ». Écart brut : 285 F par mois. Les délégués syndicaux s’inquiètent de dispositions de licenciements. Pour Francis Lafond, délégué du patronat : « Les propositions qui sont la faites aujourd’hui sont pas forcément écrites mais sont significatives ». Réponse des syndicats : « Entre ce qui est dit et ce qui est écrit, c’est le jour et la nuit ».
Jusqu’à la fin de la semaine, syndicats et patronat négocient et les salariés maintiennent la vigilance.
Emmanuel Danielou
le 08/12/2025 à 17:06
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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