1758206/01/2000MONTMORILLON
A l’hôpital de Montmorillon, les employés CFDT ont mené, courant décembre, plusieurs démarches pour améliorer leurs conditions de travail
Les employés CFDT de l’hôpital de Montmorillon ne sont pas contents : le centre hospitalier a reçu 4 % de malades en plus entre le premier semestre 1998 et le premier semestre 1999, ce qui a impliqué une augmentation de la charge de travail. Mais, dans le même temps, la dotation financière allouée par l’Agence régionale de l’hospitalisation (l’ARH) a diminué. En effet, les fermetures des blocs opératoires, en octobre dernier, pour mises aux normes et un nouveau changement de chirurgien ont provoqué une baisse du nombre d’interventions.
Les employés, face à cette situation préjudiciable pour l’hôpital comme pour leurs conditions de travail, ont envahi le conseil d’administration, le 17 décembre, en présence du maire, Guillaume de Russé et du sous-préfet, Béatrice Lagarde, et ils ont rencontré, le 21 décembre, le directeur de l’ARH. Ils ont aussi organisé un référendum auprès de l’ensemble du personnel, du 23 au 29 décembre.
La CFDT a, ensuite, proposé à la direction d’autres mesures permettant de faire des économies, à savoir la réduction du temps de travail des contractuels à trente minutes par jour au lieu de deux heures, une mesure applicable à toutes ces personnes, et le reversement du reliquat de la prime de service à tous les contractuels ;
Application “sans concertation”
Mlle Pascale Champagnolle, directeur de l’hôpital, de son côté, « n’a pas accepté encore de rencontrer les élus CFDT pour discuter de leurs propositions. En conséquence, les décisions de la direction seront appliquées comme annoncées », redoutent les syndiqués.
Des mesures préventives ont donc été mises en place depuis le 1er janvier pour répondre aux normes préconisées par l’ARH. La principale mesure est la réduction du temps de travail des contractuels dans les services. Au lieu de travailler huit heures par jour, ils en effectueront six ou sept selon les services. Nous ne pouvons accepter de telles mesures car elles touchent uniquement le budget des personnels. Les économies, les efforts oui, mais pas à n’importe quel prix ! », s’insurgent les membres de la CFDT. « Une fois encore, seules les catégories de personnels à bas salaire sont touchées. Un agent qui travaillera six heures par jour gagnera 4.500 F au lieu de 6.000 F mensuel. On nous dit que c'est du provisoire, mais, en France, on sait ce que veut dire provisoire : c’est quelque chose qui reste souvent définitif. Alors, que restera-t-il du pouvoir d’achat ? ».
Claude Fuzeau
Photo : Les employés sont bien décidés à se battre pour la sauvegarde de leur hôpital et de leur pouvoir d’achat
le 08/12/2025 à 18:30
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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