« Retour

0179316/08/1933POITIERS

APRÈS LE CONGRÈS DES INSTITUTEURS — QUELQUES EXPLICATIONS COMPLÉMENTAIRES

Dans les commentaires qui nous furent inspirés par la lettre de M. Bertholeau, instituteur à Smarves, nous avions observé que le secrétaire général du syndicat confédéré des instituteurs et institutrices de la Vienne avait glissé sur trois questions ayant leur intérêt :
Le respect qu’un fonctionnaire doit à ses supérieurs ;
Le redressement financier ;
La lutte contre la guerre.

Notre honorable contradicteur nous adresse aujourd’hui une nouvelle lettre, fort courtoise d’ailleurs, dans laquelle il nous dit qu’il avait laissé délibérément de côté les deux dernières questions, parce qu’elles comportaient de trop longs développements.

En ce qui concerne l’attitude du syndicat à l’égard du gouvernement, M. Bertholeau affirme que cette attitude fut « d’une correction et d’une loyauté absolue » ; il ajoute :

« Tout autre a été l’attitude du gouvernement coupable à notre égard de manquement à la parole donnée » et il exprime le désir de nous voir « nous retourner vers le gouvernement et lui rappeler ses obligations morales envers ses subordonnés ».

M. Bertholeau considère que nous en avons « le droit et le devoir ». C’est une opinion qu’il est permis de ne pas partager ; quel que soit notre désir de trouver un terrain d’entente sur ce point, nous ne le distinguons pas.

En ce qui concerne les deux autres questions M. le secrétaire général du syndicat confédéré de la Vienne nous dit que « bien qu’elles aient fait couler beaucoup d’encre et donné lieu à des débats passionnés » il est « difficile de les traiter dans un espace aussi restreint qu’une simple colonne de journal ». (…)

Se préoccupant du déficit du budget M. Bertholeau se demande comment on pourrait le résorber et rétablir l’équilibre financier. Il trouve le remède dans la suppression du « gaspillage inouï des deniers publics » des « emplois inutiles » et non sans amertume, il constate que « l’on n’a rien fait pour y remédier ».

.../…

Après cette observation morose M. Bertholeau nous dit que le syndicat national est accusé à tort d’avoir « mis la Patrie en danger » lorsqu’au congrès de Paris, il a ouvert un débat sur la lutte contre la guerre. A l’appui de son assertion il nous dit :

« A part quelques marchands de canons et quelques officiers en mal d’avancement, les hommes, les peuples ont horreur de la guerre et aspirent à la paix, non à la paix armée qui n’est qu’une trêve et engendre fatalement la guerre, mais à la paix totale. Or, il n’est qu’un seul moyen d’aboutir à cette paix, c’est le désarmement intégral ».

.../…

 

 

le 18/06/2020 à 18:16

Source : L'Avenir de la Vienne

congrès, presse

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation