0018113/05/1901POITIERS
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En exécution de l’article 12 de la loi du 27 décembre 1892, un avis vient d’être affiché à la Mairie de Poitiers. Il est conçu en ces termes :
Le Maire de la ville de Poitiers a l’honneur de porter à la connaissance du public que la proposition de M. le Juge de Paix du canton nord de recourir à la conciliation et l’arbitrage faite par le syndicat des ouvriers bonnetiers de la maison Gantier, boulevard Aboville à Poitiers suivant déclaration du 9 courant, à effet de régler le différend qui s’est élevé entre les dits ouvriers et leur patron, a été notifié au sieur Gantier hier 10 mai et que ce dernier a répondu par un refus.
Les principales causes de ce refus seraient les violences exercées contre les ouvriers qui veulent continuer le travail, les injures qui leur sont adressée et aussi les inexactitudes des déclarations du syndicat relatives à la diminution projetée du salaire, lequel salaire serait chez Gantier de 10 % plus élevé que ces ses concurrents ; et enfin que les ouvriers se sont mis en grève sans avis préalable de huitaine et avant l’expiration du délai de deux jour demandé par le sieur Gantier pour examiner les réclamations de ses ouvriers.
A l’appui de la décision de M. le Juge de paix sont jointes : 1° la demande de conciliation des ouvriers bonnetiers ; 2° la réponse contenant refus du sieur Gantier, patron, de laquelle réponse le postscriptum n’est pas destiné à la publicité ; la lettre adressée par le sieur Gantier, avant la grève, au secrétaire du syndicat.
Poitiers, Hôtel de ville, le 11 mai 1901
Le maire, Surreaux
le 05/02/2020 à 15:43
Source : Le Progrès Républicain de la Vienne
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