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0194107/03/1936CHATELLERAULT

LES FAITS INTERESSANT LA MANUFACTURE D'ARMES ONT ÉTÉ AMPLIFIÉS ET INEXACTEMENT RAPPORTÉS

Dans leur chronique de Châtellerault deux organes quotidiens ont publié sous des titres en gros caractères des articles tendant à faire croire que « de graves incidents auraient … à la Manufacture d’armes » et que la grève aurait était déclenchée par les ouvriers de l’établissement si les sanctions injustement appliquées n’avaient pas été levées à bref délai.

Une enquête objective et très sérieuse nous a amenés à conclure qu’il convenait de ramener les faits à leur juste proportion. Nous tenons de source sûre qu’aucun incident ayant un caractère de gravité n’a éclaté à l’intérieur de l’établissement. Aucune menace de grève ne s’est trouvée non plus confirmée.

Les ouvriers ont eu assez vivement à se plaindre d’un chef d’atelier exerçant ses fonctions que depuis quelques mois.

Cet agent de maîtrise posséderait des connaissances techniques incontestables mais dans ses relations avec les ouvriers un défaut de doigté, de souplesse, s’est fait sentir à diverses reprises.

A l’égard de ce chef d’atelier les griefs des ouvriers sont donc fondés pour une bonne part.

Toutefois il n’est pas exact que le sous-directeur, puis le directeur soient intervenus pour faire supprimer une sanction infligée par le chef d’atelier en question et que celui-ci ait refuser de s’incliner.

Il n’est pas exact non plus que le chef d’atelier ait été mis en congés de …. Il est actuellement en congé de maladie régulier.

Mais il n’est pas conforme à … d’affirmer que certaines sanctions purement individuelles, prises à l’égard de quelques ouvriers, aient été supprimées.

Il semble que le besoin d’assouplissement du chef d’atelier sus-indiqué entré récemment en fonctions recevant de façon défectueuse les ordres à employer pour commander soit fait de plus en plus souvent ces temps derniers. Mais les renseignements que nous avons recueillis nous permettent d’assurer qu’aucune menace de conflit n’a été sur le point d’éclater entre les représentants syndicaux et et l’administration de l’établissement.

Nous inspirant du fond de la phrase de notre confrère tourangeau nous estimons qu’il faut faire confiance à la direction de notre établissement pour ramener le calme et obtenir, tout en maintenant l’autorité indispensable, une collaboration entre chef d’atelier et ouvriers dont le … donnera satisfaction aux uns et aux autres.

 

le 01/07/2020 à 16:26

Source : L'Avenir de la Vienne

discipline, contremaître, sanction

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