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Un accord est intervenu pour la fixation des salaires minima dans le commerce de gros des vins et spiritueux de la Vienne.

En voici l’essentiel :

Hommes

Manœuvres : pendant les trois premiers mois, de 600 à 650 fr. ; de trois à six mois, de 650 à 700 fr. ; après six mois, 700 fr. et plus.

Ouvriers très qualifiées (tonneliers, ouvriers de fourneaux), 800 francs.

Apprentis distillateurs ou tonneliers, pendant deux ans d’apprentissage au gré du patron : 1^re année d’ouvrier, 500 fr. ; et ainsi de suite avec augmentation de 100 fr. par an jusqu’au salaire de base de 800 fr.

Commis de 18 à 21 ans (magasin ou bureau), 500 fr. ; commis aux écritures, 700 fr. ; employés spécialisés, 800 fr. ; comptables, 1.000 fr.

Chauffeurs ne découchant pas, 700 fr. ; appelés à découcher, 750 fr., repas et logements dus au cours du déplacement. Indemnité en plus aux chauffeurs ne découchant pas mais qui, par exception, seraient amenés à découcher.

Femmes

Employées de bureau et dactylo, de 18 à 21 ans, 400 fr. ; employées aux écritures, au-dessus de 21 ans, 500 fr. ; sténo-dactylo, 600 fr. ; sténo-dactylo diplômées, 800 fr. ; femmes manœuvres (rinceuses, tireuses, étiqueteuses, etc.) 2 fr. de l’heure.

Pour les employeurs logeant et couchant leur personnel, la valeur relative de la nourriture est fixée à 10 fr. par jour, la valeur représentative du logement est fixée à 2 fr. par jour.

Ces salaires sont des minima, mais cela ne signifie pas que les ouvriers ou employés qui touchent des salaires supérieurs à ceux-là doivent subir un préjudice quelconque : les situations avantageuses restent acquises.

Si l’application, aux salaires en vigueur du 2 mai, des pourcentages prévus aux accords de Matignon – application obligatoire dans tous les cas – donne des résultats supérieurs aux salaires de base prévus au contrat collectif, ces avantages restent acquis aux salariés.

Si au contraire l’application de ces pourcentages donne des résultats inférieurs aux salaires de base, ces salaires doivent être remontés jusqu’aux salaires de base qui représentent un minimum.

Cet accord est applicable à date du 1^er juillet 1936 dans tout le département de la Vienne pour servir de bases à la convention collective qui interviendra incessamment.

Pour le syndicat du commerce de gros de vins et spiritueux de la Vienne : André Lafoy.

Pour les syndicats ouvriers et représentants de la C.G.T. : Henri Souchaud.