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0207614/11/1936MONTMORILLON

LES LICENCIEMENTS A LA BRASSERIE

Comment ne pas revenir sur cette grave question du licenciement des 15 ouvriers de la brasserie ! Car nous touchons, par cet exemple, au point névralgique de la question sociale..

 

Légalement les 3 patrons de la brasserie ont le droit de congédier une partie de leur personnel (même au moment de la reprise économique). Oui, certes, vous avez le droit légal, messieurs de « liquider » ce père de cinq enfants que vous employiez depuis quelques années ; la loi tolère cela ; vos consciences aussi…

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Si une amélioration technique des procédés de fabrication de la bière vous permet de réduire votre main-d’œuvre (sans réduire votre production) pensez-vous que les progrès de la science doivent, pour sauver certains « intérêts égoïstes et dominateurs », contraindre 15 ouvriers au chômage et à la misère ?

Si vous avez voulu, de cette façon, mâter ces syndiqués de fraîche date et rattraper cette augmentation de salaire que vous leur avez octroyée, ne craignez-vous pas qu’une telle mesure, arbitraire et inhumaine, n’envenime ce conflit social que vous semblez redouter ?

Au surplus cette augmentation de salaire était tout à fait légitime. Le salaire actuel des ouvriers brasseurs à Limoges varie de 960 à 1.080 fr. et à Paris de 1.100 à 1.500 par mois. A Montmorillon le salaire mensuel de ces ouvriers n’atteint jamais 700 fr. et ne dépasse guère, en général 550 fr.

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le 17/07/2020 à 17:45

Source : Le Front Populaire de la Vienne

licenciement, patrons, brasseurs

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