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M. Souchaud parla au nom des syndicats groupés au sein de la Bourse du Travail.

« Nous n’avons pas voulu, dit-il, laisser passer le premier banquet fraternel des ouvriers menuisiers sans répondre à votre appel. Je vous apporte notre amitié, notre solidarité, et aussi, j’ai le droit de le dire, notre dévouement inlassable.

Le syndicat des menuisiers était, il y a quelques années, le seul existant dans le bâtiment poitevin. Maintenant beaucoup d’autres ont été créés.

La profession du menuisier est une profession d’art. Elle demande un apprentissage qui ne cesse jamais. Il est dès lors permis de s’étonner qu’elle soit une des plus mal rémunérées.

L’orateur montre que le syndicat des menuisiers a une grande tâche à accomplir parce que presque tout reste à faire et il importe de payer convenablement ceux qui fournissent du beau et du bon travail.

M. Souchaud parle ensuite de la convention collective qui va être signée lundi soir et donne quelques explications.

Les ouvriers n’ont pas pu obtenir la satisfaction légitime qu’ils escomptaient sur la question du préavis. Par contre ils ont pu faire inclure des articles importants au point de vue des horaires et des salaires.

« Rien ne s’obtient sans discipline. Je vous demande de nous aider dans notre tâche et de faire en sorte que notre syndicat soit toujours plus grand et plus puissant ».

Les syndicats confédérés sont les véritables syndicats libres. On ne s’est préoccupé ni des opinions politiques, ni des croyances religieuses, ni des préférences philosophiques. Ils sont ouverts à tous, quelque soient leur tendance.

Nous évoluons dans une société où le syndicalisme de plus en plus devient indispensable.

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