CGT

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On nous communique :

La réunion générale des employés de commerce a été un véritable succès. Plus de deux cents employés des deux sexes avaient répondu à l’appel du secrétaire.

Au cours de cette réunion, Souchaud, secrétaire de la Bourse du Travail, fit une large exposé des pourparlers engagés avec les syndicats patronaux du commerce. Il énuméra les conventions qui furent signées à la suite de ces pourparlers en faisant valoir les points principaux qui furent acquis. Il indiqua les branches du commerce dans lesquelles des conventions sont encore en discussion et en voie d’aboutir ; de même qu’il expliqua sur la demande d’augmentation des salaires qui a été déposée et le relèvement des taux minima inclus dans les conventions collectives.

Après lui, Bertrand, délégué de la Fédération des employés, prit la parole et, pendant plus d’une heure, il traita avec compétence de la convention collective et de l’application des 40 heures. Soutenu par les applaudissements unanimes de l’assistance, il s’éleva contre l’arrêté du Ministre du travail en date du 21 mai, qui autorise, pendant la durée de l’exposition (exposition internationale de 1937, à Paris) le travail par roulement. Avec force, il dénonça les intrigues qui permirent le retour en arrière au moment même où le public s’était habitué à voir les magasins fermés le lundi.

La réunion prit fin après l’adoption de l’ordre du jour suivant :

« Les employés de commerce de Poitiers, réunis au nombre de 200, protestent avec force contre les aménagements apportés au décret du 31 mars 1937 sur les quarante heures par le Ministre du travail en vertu de son arrêté du 21 mai ;

« Demandent que cet arrêté inacceptable soit rapporté au plus tôt ;

« Se prononcent pour l’application des 40 heures en 5 jours avec fermeture des magasins un jour par semaine, le lundi ;

« Déclarent que les modalités contenues dans l’arrêté du 21 mai ne permettent aucun contrôle sérieux ;

« Font confiance à la C.G.T. et à la Fédération des employés pour poursuivre leur action dans ce sens et les remercient des efforts inlassables qui ont permis d’obtenir des améliorations à la situation des travailleurs du commerce, laquelle fut toujours inférieure à celle des autres catégories de salariés.