CGT

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En réponse à certains articles tendancieux et même injurieux, parus dans la presse poitevine et régionale émanant du syndicat des employés d’hôtels, cafés et restaurants (C.G.T.).

Le syndicat patronal, fidèle aux traditions de correction qui lui sont chères, se contentera de répondre que ces articles sont destinés à fausser l’opinion publique et de publier la circulaire de la section poitevine du Syndicat national des cuisiniers qui a été remise à M. le Préfet de la Vienne, le 28 juin dernier, autorisée par le bureau du syndicat intéressé.

Après cette publication, tout commentaire serait inutile.

Le bureau de la section poitevine du syndicat national des cuisiniers, section qui comprend l’unanimité des cuisiniers du département de la Vienne, sauf 4 ou 5 exceptions :
Après avoir pris connaissance du décret du 16 juin 1937 concernant la semaine de 40 heures et confirmant le vote de l’Assemblée générale du 14 juin 1937.
1. Considère que l’application intégrale de ce décret est susceptible d’entraîner la ruine et la fermeture de tous les établissements occupant du personnel et par conséquent enlever le gagne-pain de la majorité des travailleurs.
2. Est d’avis que ce décret doit être appliqué dans le plus large état d’esprit possible avec des dérogations indispensables et même révisé le cas échéant sur six jours.
3. Espère que toutes mesures nécessaires de conciliation seront prises pour que le conflit actuel soit réglé dans le plus pur esprit de loyale collaboration.

Le bureau adressera le présent procès-verbal à M. le Préfet de la Vienne pour être transmis à M. le président du Conseil des Ministres et à M. le Ministre du travail.

Pour le bureau : le secrétaire.

BUREAU DU SYNDICAT NATIONAL DES CUISINIERS

Section de Poitiers.

Président : M. Marraud Roger ;
Secrétaire général : M. Laire Jean ;
Secrétaire-adjoint : M. Proust Henry
Trésorier : M. Bourgneuf Gaston :
Membres du bureau : MM. Broustailler Julien ; Marot André.

Ordre du jour du syndicat des employés des hôtels, cafés et restaurants.

Le syndicat des employés des hôtels, café et restaurants de Poitiers, réuni en assemblée générale à la Bourse du Travail le mercredi 30 juin,

Élève une vive protestation contre la prétention du patronat de l’hôtellerie qui entend s’opposer à l’application des lois sociales par un mouvement d’agitation et par la fermeture d’établissements le samedi 3 juillet ;

Dénonce à l’opinion publique le caractère nettement politique d’une semblable manifestation ;

Tient à indiquer que l’application de la semaine dite de 40 heures aura pour conséquence une durée de présence de 56 heures par semaine pour le personnel des hôtels, café et restaurants ;

Déclare être prêt à faire assurer, sous le contrôle des pouvoirs publics, le service et la marche normale des établissements qui, les seraient fermés par les patrons :

Estime que la menace patronale constitue un chantage à l’égard du gouvernement et une provocation à l’endroit des employés lesquels doivent bénéficier, comme tous les travailleurs, des lois sociales ;

Réclame avec force la suppression du pourboire qui constitue une immoralité et ne profite qu’aux employeurs qui ainsi n’ont pas à payer leur personnel.