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0221430/10/1937POITIERS

MEETING DU CARTEL DES SERVICES PUBLICS

Le meeting organisé par le cartel des services publics s’est tenu dimanche dans la grande salle de la Maison du Peuple. Près d’un millier de fonctionnaires, agents de la fonction publique et retraités ont assistés à ce meeting.

En ouvrant la séance, Souchaud, secrétaire de l’Union des syndicats qui préside ce meeting, regrette que le gouvernement issu du rassemblement populaire, contraigne les fonctionnaires à organiser des manifestations. Il assure l’assemblée de la profonde solidarité qui unit tous les travailleurs, aussi bien de l’industrie privée que les fonctionnaires.

Successivement les camarades Bonnet, secrétaire du cartel de la Vienne, Parrot de la fédération des services publics et Gervais de la fédération des fonctionnaires montrent la nécessité d’ajuster les salaires et les retraites au coût de la vie. Les uns et les autres apportent les preuves qui montrent comment on a organisé la vie chère et la dépréciation de la monnaie.

Les auditeurs ont longuement applaudi les revendications énoncées par les représentants du cartel : reconnaissance du droit syndical pour les fonctionnaires ; statut des auxiliaires ; application de la semaine de 40 heures dans les administrations ; revalorisation immédiate des traitements et des retraites ; échelle mobile des salaires ; application immédiate du plan de la C.G.T.

Ordre du jour

Les fonctionnaires et agents des services publics, les retraités, réunis à Poitiers le dimanche 24 octobre sur l’appel du cartel des services publics ;

Constatant l’effervescence et le mécontentement justifiés du personnel des communes et des établissements hospitaliers de tout le pays ;

Prenant acte, d’une part, de l’impuissance du gouvernement à obtenir des municipalités et des commissions administratives l’application des décisions de la Commission paritaire nationale ainsi que des rajustements légitimes des traitements ;

D’autre part, l’hostilité manifestée par le Sénat à la loi comportant l’application obligatoire des décisions des commissions paritaires départementales et les lenteurs apportées à la commission spéciale chargée d’établir un projet de caisse nationale des retraites ;

Après avoir pris connaissance de la délibération du Comité National de la fédération générale des personnels des services publics et de santé lequel a décidé de mettre en œuvre tous les moyens d’action syndicale et notamment la cessation du travail dans les services publics municipaux et hospitaliers et prévu une première application de cette mesure pour le début de novembre ;

Assurent les camarades de leur entière solidarité et prennent l’engagement de les soutenir dans l’action énergique qui leur est imposée par cette carence et cette hostilité ;

Donnent mandat au cartel central des services publics d’apporter à la fédération des services publics et de santé son soutien le plus absolu.

Ordre du jour

Les fonctionnaires et agents des services publics, les retraités, réunis à Poitiers le dimanche 24 octobre 1937 au nombre de 800 à Poitiers ;

Considérant que les décisions prises par le Conseil des ministres le mardi 19 octobre, auraient pour effet d’attribuer une indemnité mensuelle de 66 francs à la grande majorité des fonctionnaires, de 100 francs pour Paris et les grandes villes, de 50 francs pour les retraités ;

Considérant que l’indice de coût de la vie est passé de 461 en juin 1936 à 642 en septembre 1937, soit une augmentation de 40 %

Déclarent insuffisantes et inacceptables les propositions du gouvernement ;

Précisent une fois de plus que le maintien de leurs conditions d’existence ne peut être assuré efficacement que par l’adaptation automatique des traitements et des retraites aux fluctuations du coût de la vie ;

Maintiennent intégralement leur revendication primitive : attribution immédiate d’une nouvelle indemnité mensuelle de 150 francs à compter du 1er octobre 1937 ;

Estiment que le désaccord qui existent entre le gouvernement et les agents des services publics doit être soumis à l’arbitrage du Parlement dès le début de novembre ;

Ils comptent que la majorité du Front populaire se fera un devoir de donner satisfaction aux légitimes revendications des travailleurs de la fonction publique.

Ils donnent mandat au Comité central du cartel des services publics de traduire devant le Parlement leur profonde déception et se déclarent prêts à répondre unanimement aux mots d’ordre qui leur seraient éventuellement adressés par leurs organisations syndicales.

 

 

le 19/08/2020 à 15:00

Source : Le Front Populaire de la Vienne

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