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SYNDICAT DES OUVRIERS RETRAITÉS DES ÉTABLISSEMENTS DE L’ÉTAT

Le samedi 14 janvier, les ouvriers et veuves de retraités du syndicat de l’arrondissement de Châtellerault se sont réunis en assemblée générale dans une salle de l’Hôtel de ville, sous la présidence du camarade Bernard, ayant comme assesseurs Barbot Adrien, Rabotteau Auguste.

 

Le président ouvre la séance à 14 h. 15. Le secrétaire donne lecture du compte rendu de la dernière assemblée qui est adopté sans observation. Ensuite, il adresse un pressant appel à tous les retraités qui se désintéressent du syndicat tout en ne lui ménageant pas les critiques : ils veulent bien profiter des quelques avantages que le syndicat obtient à force de persévérance, mais ils oublient cependant d’apporter leur obole pour donner plus de force au groupement syndical.

 

Après le compte rendu financier, il est donné lecture de la correspondance qui est écoutée avec intérêt ; puis le secrétaire lit l’ordre du jour suivant qui est adopté à l’unanimité et dont la fin est approuvée par de nombreuses acclamations.

Ordre du jour.

L’assemblée approuve sans réserve les vues de son Conseil syndical pour l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités.
Aujourd’hui, malgré la grande détresse dans laquelle ils se débattent, malgré la hausse constante du coût de la vie, les ministres au pouvoir refusent constamment d’accorder aux vieux serviteurs de l’État la revalorisation, la péréquation et le réajustement qui leur permettrait de vivre modestement.
L’assemblée remercie tous les parlementaires, en particulier MM. Tranchand, Dadol, Brachart, Gounon et le sénateur Le Gorgeu qui, en accord avec la fédération, se sont mis à disposition des petits retraités pour les aider et soutenir leurs revendications.
Constatant que le pouvoir d’achat est encore diminué par suite de l’application des derniers décrets-lois, que les denrées de première nécessité ont été revalorisées, les retraités, confiants par les paroles prononcées par M. Edouard Daladier au cours du voyage triomphal qu’il vient de faire, voulant le droit et la justice pour tous, prient le président du Conseil de commencer par les plus petits en faisant cesser de suite l’iniquité et l’injustice dont ils sont victimes, en leur accordant au plut tôt le réajustement, la revalorisation et la péréquation de leurs maigres pensions.