CGT

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Le congrès de l’Union départementale des syndicats ouvriers de la Vienne, réuni à Poitiers le 14 mai ;

Rappelle que l’attitude permanente du mouvement syndical comporte un attachement fidèle à la défense de la personnalité humaine et de la liberté et une opposition irréductible à la guerre considérée comme le pire fléau de l’humanité.

Considérant que bien des états, dits démocratiques, restés essentiellement capitalistes, engendrent des impérialismes rivaux créant des risques de conflits, appelle les travailleurs à une vigilance toujours plus grande en face du danger qui menace le prolétariat.

Fidèle donc à ses traditions et à sa mission, le mouvement syndicat doit exercer directement son influence sur les forces antagonistes des états capitalistes à se heurter violemment sur les marchés du monde.

Mais constatant que la tension actuelle vient de la volonté d’expansion et de domination des État totalitaires ;

Approuve sans réserve la condamnation élevée par le bureau de la F.S.I. réuni à Londres, contre les violations et les agressions répétées de ces mêmes états ;

D’accord avec la F.S.I. ils réclament la réalisation immédiate d’un Front pacifique ouvert à tous les pays sans exception, ayant pour objet la défense de la liberté et de l’indépendance des peuples ;

Il estime que pour construire la paix, la solidarité et l’unité d’action syndicale internationale sont plus nécessaires que jamais ; la construction d’une Europe équilibrée dans son économie et dans la répartition équitable de ses richesses appelle les efforts d’un prolétariat uni et discipliné.

Ces efforts devant porter notamment sur l’organisation d’une conférence internationale chargée d’élaborer les bases juridiques et sociales d’une paix durable avec ou sans le concours des États totalitaires, la justice étant indépendante des circonstances, de lieux, de temps et de force.

Ces déclarations faites,

Le congrès affirme sa solidarité fraternelle à l’égard des peuples opprimés ou écrasés par la violence, à l’égard des nations martyrisées et de toutes les races persécutées soit par l’impérialisme, soit par le fascisme.

S’oppose énergiquement au renvoi en Espagne franquiste des réfugiés et combattants républicains qu’attendent les prisons ou les exécutions sommaires ;

S’élèvent contre la menace qui plane sur les quelques droits demeurés en vigueur dans notre démocratie et appelle les travailleurs français à se dresser vigoureusement contre le fascisme larvé qui s’établit à l’intérieur à l’occasion d’une sorte d’union dont le prolétariat est le seul à faire les frais ;

Condamne les derniers décrets-lois institués uniquement pour favoriser les oligarchies industrielles et financières ;

N’accepte pas que la durée du travail soit portée à 60 heures dans un but spectaculaire alors qu’une armée de chômeurs ne demande qu’à profiter de son travail ;

Demande l’amnistie pleine et entière pour tous les condamnés à la suite du 30 novembre et la réintégration des licenciés et révoqués.