CGT

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L’Union départementale des syndicats ouvriers, dont fonctionnaires et d’employés de la Vienne, réunie en commission administrative élargie le dimanche 29 octobre 1939, à 19 heures, salle de la Bourse du Travail de Poitiers.

Considérant que l’agression de la Pologne a eu lieu immédiatement après la ratification par la Conseil suprême des Soviets de la Russie du pacte germano-soviétique, que dans ces conditions il est avéré que c’est bien le pacte germano-soviétique qui a permis à Hitler et sa bande de déclencher la catastrophe où la vie de millions de personnes est en jeu ;

Précise que ce pacte est une trahison sans nom du Front de la Paix et de la politique de fermeté préconisée depuis longtemps par le syndicalisme national et international ;

Dénonce et condamne comme contraire à toutes les conceptions pacifiques qui sont à la base même de l’idéal syndical, la monstrueuse agression par l’U.R.S.S. de la Pologne, son partage en plein accord avec Hitler et la nouvelle politique de Staline contre les petites puissances scandinaves ;

Estime que notre mouvement syndical ne saurait se concevoir hors de l’indépendance absolue de tous les organisations politiques et de tous gouvernements.

Confirme sans réserve son accord avec les décisions prise par la majorité du Bureau confédéral de la Commission administrative de la C.G.T. dans ses réunions du 24 et 25 septembre 1939.

En conséquence condamne l’attitude des dirigeants syndicaux qui ont fait cause commune avec la Russie soviétique, dont l’accord avec Hitler a précipité notre pays dans la guerre ;

Invite tous les travailleurs de ce département à prendre toutes dispositions nécessaires pour assurer la continuité de leur activité dans le respect de la discipline confédérale.