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0243916/04/1940VIENNE

DES OUVROIRS ET DES JARDINS

« Le Secours National », pour répondre à l’œuvre de coordination qu’il doit entreprendre, s’est entouré des conseils des personnalités les plus représentatives spécialisées dans les questions sociales.

Et, c’est ainsi qu’il a constitué cinq sections : 1° celle du ramassage de la ferraille ; 2° celle du travail féminin ; 3° celle de l’entraide aux populations repliées ; 4° celle de l’enfance ; 5° celles des assistantes sociales.

D’autres sections seront créées afin de répondre à toutes les nécessités.

C’est de la section du travail féminin et de celle de l’entraide aux populations repliées que, pour le département de la Vienne, nous entretiendrons nos lecteurs. En effet, on doit aux persévérants efforts de M. le professeur Savatier, délégué départemental, des résultats particulièrement heureux en ce qui concerne ces deux sections.

Le Secours National n’a pas engagé moins d’un million de dépenses dans notre département. Des ouvroirs ont pu être ouverts dans les arrondissements de Poitiers, Châtellerault et Montmorillon, grâce à M. le Préfet de la Vienne et à MM. les sous-Préfets. Ces ouvroirs ont distribué des vêtements aux réfugiés et l’on s’efforce d’y procurer, le plus possible, du travail aux femmes de mobilisés. Il y a près de 100 ouvroirs dans notre département. Ils sont de plusieurs types. Certains réunissent des femmes dans un lieu déterminé pour faire de la confection pour l’intendance. On compte actuellement 500 ouvrières qui, dans les ouvroirs de la préfecture, gagnent 20 francs par jour. Ce sont uniquement des réfugiées ou des femmes de mobilisés, les unes et les autres étant victimes de la guerre. Les ouvroirs de la préfecture sont une des œuvres auxquelles s’intéresse le Secours national, qui en aide d’autres du même genre mais de moindre importance. Dans certains ouvroirs les ouvrières ont des monitrices. Cela particulièrement pour les familles évacuées. On réunit les femmes et on leur apprend à travailler chez elles ou en commun, à leur choix. Les travaux sont vendus par les soins du Secours national, qui paie les ouvrières.

Le développement de ces derniers ouvroirs n’en est qu’à ces débuts, mais l’œuvre des ouvroirs de la préfecture est déjà considérable. M. Aubin, industriel à Ligugé, assume la direction des ouvroirs de la préfecture.

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R. Jozereau

 

 

le 13/09/2020 à 18:07

Source : L'Avenir de la Vienne

action sociale, guerre, travail des femmes

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