0245711/09/1940CHATELLERAULT
A la suite notre article sur le travail dans notre région et les conditions d’une reprise de l’activité industrielle et des divers corps de métier du bâtiment, il nous a paru bon de consulter les spécialistes et les chefs d’entreprises. Nous donnons aujourd’hui les premiers éléments de l’enquête que nous avons faite.
L’industrie du bâtiment. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, à priori, les travaux à exécuter par les entrepreneurs ou les artisans de construction de bâtiments ou d’immeubles, ne manquent pas. Il y a incontestablement des projets en voie d’élaboration. On trouve des possesseurs de terrains disposés à faire effectuer des constructions. On trouve des acheteurs éventuels de terrains.
En réalité aucune matière première, aucun approvisionnement ne font totalement défaut, mais ce qui entrave la recrudescence du travail c’est l’insuffisance de quelques-uns. On ne dispose des métaux qu’en quantité réduite. Le zinc et le plomb, notamment sont rares. (…)
Mais en ce qui concerne la main-d’œuvre, il n’y a néanmoins que peu de chômage.
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L’usine Gallus, rue Aglophile-Fradin. Les ateliers de la société Gallus travaillaient entièrement pour l’armée. Ils occupaient un personnel de 165 unités composé presque entièrement de spécialistes. On y employait pour les fabrications de la mécanique et de l’optique de précision de fins ouvriers ajusteurs, tourneurs et décolleteurs.
Le personnel féminin y entrait dans la proportion de 25 %. Il y eut une importante partie du personnel qu’il fallut dresser et adapter à ces fabrications délicates.
Avec la cessation des hostilités toutes les fabrications pour l’armée ont dû être arrêtées définitivement.
L’usine de Châtellerault est dirigée par M. Dervieux, M. Duchâtelier, administrateur de la société assure un contrôle général. Vingt-cinq à trente personnes sont encore employées à l’usine. Elles travaillent par roulement. Ce sont les plus nécessiteuses mais aussi les meilleures au point de vue professionnel. Le reste du personnel n’est pas licencié. Il est seulement en suspension et touche des allocations journalières de 8 fr. pour le chef de famille ; 3 fr. 50 pour le conjoint et 3 fr. par enfant.
L’usine est prête à entreprendre des industries de paix. Elle peut notamment faire mettre en fabrication des appareils photographiques et ce qui exigera un personnel beaucoup plus restreint des appareils destinés à l’électro-cardiologie.
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le 19/09/2020 à 11:29
Source : L'Avenir de la Vienne
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