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Les syndicats ouvriers, adhérents à l’Union départementale des syndicats de la Vienne dont le siège social est fixé à la Maison du Peuple, 21 bis rue Arsène-Orillard, à Poitiers, réunis en Assemblée générale le vendredi 9 janvier 1942, ont, après examen et discussion sur le texte de loi sur l’organisation sociale des professions du 4 octobre 1941, adopte la résolution suivante :

Résolution

Considérant que la loi sur l’organisation professionnelle est susceptible d’apporter à la classe ouvrière des avantages sérieux, les syndicats adhérents à l’Union départementale des syndicats ouvriers de la Vienne se déclarent prêts à prendre leurs responsabilités concernant la mise en application de la Charte du travail.

Pensent qu’une preuve de cette importance ne peut avoir d’effet pour l’intérêt général qu’à la condition qu’une collaboration franche et loyale s’établisse entre organisations patronales et ouvrières.

Regrettant la disparition des Unions locales et départementales en tant qu’élément de liaison interprofessionnelle, alors que sont maintenues les chambres de commerce et chambres de métiers.

Demandent que l’importance du syndicat soit augmentée et lui octroyant un rôle d’animateur du Comité social.

Les syndicats ouvriers pensent également que la création des Comités d’Entreprises aurait dû suivre et non précéder la réorganisation des syndicats, lesquels désirant prendre une part active au relèvement du pays, demandent que les Comités sociaux aient un rôle économique à jouer. Ils approuvent la résolution votée par les Fédérations d’industries en leur réunion du 26 novembre 1941, laquelle précise concernant les travailleurs des industries gérées par l’État :
« Les statuts spéciaux prévus aux derniers alinéa de l’article 7 de la loi, doivent être des statuts d’adaptation ne sortant pas du cadre général de la Charte du travail, et il doit être constitué pour ce groupe de travailleurs, des familles professionnelles . »

Ces réserves faites, les syndicats ouvriers de la Vienne renouvellent leur volonté d’œuvrer loyalement en faveur de l’application de la Charte du travail et se séparent en demandant l’application rapide de cette dernière.