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Le centre Henri IV à Châtellerault s’applique à faire naître l’homme de demain.

Le centre de jeunesse à régime d’externat de Châtellerault – le centre Henri IV – est le premier à avoir reçu notre visite.

Il accueille près de cent équipiers qui se perfectionnent vers différentes spécialités telles que : forge, tournage, mécanique, serrurerie, charronnage, menuiserie, ébénisterie, etc.

L’enseignement se fait sur trois ans, mais permet aux garçons qui ont fréquenté les cours pendant ce laps de temps, de voir leur travail sanctionné par un examen leur permettant l’admission à la Manufacture et assurant leur avenir.

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Après avoir visité les spacieux locaux du centre Henri IV, le chef Borderon, nous donna les précisions que voici au sujet des belles réalisations de cet établissement :
« Lorsque le secrétariat général à la jeunesse eut la lourde tâche de créer dans la région des organisations propres à recevoir des jeunes et à préparer leur avenir, ses premiers efforts se tournèrent vers Châtellerault, ville ouvrière.

Des réalisations s’imposaient car nous avions que trop conscience hélas des conditions dans lesquelles s’effectuaient l’apprentissage et le choix du métier auquel présidait le plus souvent un seul facteur : le hasard.

Il était nécessaire également de reprendre en main cette jeunesse qui a toujours été reconnue comme l’élément vital et constructeur d’un pays. C’était une nécessité pressante, un problème qui ne souffrait aucune hésitation, car s’il manquait à notre jeunesse l’apprentissage du métier, il lui manquait tout autant celui de la vie.

Ce problème fut résolu à Châtellerault. Il le fut au mois d’octobre 1941, à l’instant où fut créé le centre Henri IV, centre de formation professionnelle. Dire que tout alla bien serait mésestimer les difficultés que rencontrèrent ceux qui eurent pour mission de s’occuper de ces jeunes.

Il fallait surtout et avant toute chose solutionner la question du travail. C’est ainsi que grâce à un accord avec la Manufacture nationale de Châtellerault, grâce surtout à la compréhension de son directeur, les ateliers furent installés dans l’usine châtelleraudaise et l’éducation professionnelle assurée par les moniteurs de cet établissement. Les métiers enseignés furent ceux du bois, de l’électricité et tous les métiers de l’artisanat (tailleurs, cordonniers, etc.) ».

Le futur ouvrier était né, mais il s’imposait un autre devoir aux dirigeants, faire naître l’homme de demain ; le faire naître dans toute sa splendeur humaine, c’est-à-dire lui redonner sa conscience et les vertus propres à sa race.

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