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LE POINT DE VUE DES OUVRIERS COIFFEURS

Le syndicat des ouvriers coiffeurs, questionné sur les raisons qui ont motivé la fermeture des salons de coiffure déclare n’être pour rien dans cette initiative exclusivement patronale.

Il croit cependant devoir indiquer que la protestation patronale ne doit pas être interprétée comme une conséquence d’une demande ou d’une exigence des ouvriers. Bien au contraire le syndicat des ouvriers indique que les coiffeurs dépendent de la seule profession pour laquelle les salaires n’ont pas encore été relevés et cela malgré leurs nombreuses réclamations auprès des pouvoirs publics.

Dans ces conditions la fermeture des magasins de coiffure ainsi que le relèvement des tarifs de coiffure ne peuvent être interprétés comme les conséquences d’une majoration des salaires des ouvriers.

Les revendications des ouvriers coiffeurs.

Le syndicat des ouvriers coiffeurs de la Vienne nous communique :
« Les ouvriers et ouvrières de la coiffure, réunis à la Maison du Peuple mercredi 19 septembre 1945, à l’appel de leur fédération et de leur syndicat, après les explications données par leur secrétaire et les différents camarades sur l’arrêté du 5 septembre 1945 se rapportant aux salaires, qu’ils considèrent comme un monument d’inconséquence, d’injustice et d’incompréhension de la situation particulière de notre profession, réclame :
« L’application de 40 % sur les recettes sur toute l’étendue du territoire ;
« La révision et l’augmentation substantielle sur le plan régional des minima de salaires ;
« La révision du décret du 20 avril 1937 sur les heures de travail dans la coiffure, et la suppression immédiate des 52 heures hebdomadaires, la fixation du plafond des heures de travail à 48 heures avec application du régime parisien des 45 heures à toutes les villes de France de plus de 15.000 habitants. Le maintien de deux jours de repos hebdomadaire. La réduction de la contribution nationale sur les salaires.
« Dans le cas de non satisfaction sur leurs justes revendications, envisage le principe de la grève ».