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Depuis leur congrès fédéral des 5, 6 et 7 août, à Paris la situation des cheminots s’est considérablement aggravée. Leurs salaires, anormalement bas par rapport au coût de la vie, qui ne cesse de monter en flèche, ne leur permettent plus de vivre décemment du fruit de leur travail.

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Les cheminots qui ont été à la pointe du combat dans la lutte contre l’envahisseur, les cheminots de la grève insurrectionnelle d’août 1944, se sont placés dès la libération au premier plan pour la reconstruction accélérée de notre réseau ferroviaire.

Les chiffres sont plus éloquents que les paroles : 1.981 ouvrages réparés sur 2.593 détruits ou endommagés ; 8.108 locomotives en circulation contre moins de 3.000 en septembre 1944 ; 281.000 wagons en état de rouler contre 1.240 à la libération.

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… le 21 octobre ils voteront, d’accord avec leur congrès fédéral, d’accord avec le dernier comité confédéral national de la CGT, pour une assemblée constituante : OUI à la première question du référendum ; NON à la deuxième.

Ils pourront ainsi, avec leurs frères des autres industries, aller de l’avant dans un avenir meilleur pour un peu plus de justice et de liberté.

L.-J. Vigier
Secrétaire du syndicat des cheminots de Poitiers